Le régime iranien exécute 165 prisonniers en un mois

Selon le rapport de Iran Focus ; Avec au moins 165 exécutions recensées entre le 21 avril et le 21 mai 2025, l'Iran a connu son mois le plus sanglant de ces dernières années. Parmi ces exécutions figurent quatre femmes et deux mineurs. Le dernier jour, au moins 18 prisonniers ont été pendus dans différentes prisons du pays. Cela représente une moyenne de plus de cinq exécutions par jour.

Parmi les victimes figuraient 29 citoyens baloutches, soit 19 % de l'ensemble des personnes exécutées durant cette période. De plus, 77 de ces exécutions (48 %) étaient liées à des infractions liées à la drogue – des affaires qui, selon les rapports, sont souvent liées aux opérations clandestines et opaques d'institutions comme le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI).

Les exécutions ont eu lieu dans différentes prisons du pays, notamment à Ispahan, Ghezel Hesar, Karaj, Tabriz, Hamedan, Zahedan, Birjand, Yazd et Kahnuj.

Au cours des dix mois qui se sont écoulés depuis que Masoud Pezeshkian est devenu président du régime iranien, le nombre d'exécutions a atteint le chiffre effroyable de 1 212, un chiffre sans précédent au cours des trois dernières décennies, ce qui témoigne d'un recours croissant aux exécutions comme outil de répression et d'intimidation.

Le Conseil national de la Résistance iranienne, principal groupe d'opposition du pays, a condamné cette vague d'exécutions, la qualifiant de signe de « la peur du régime iranien face à la colère croissante de la population ». Il a déclaré qu'une telle répression n'empêcherait pas la chute du régime, mais ne ferait qu'exacerber la haine et l'indignation de la population. La Résistance a également exhorté la communauté internationale, et en particulier le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, à agir immédiatement pour mettre fin aux exécutions et à saisir le Conseil de sécurité de l'ONU des crimes du régime.

Il convient de noter qu’en 2024 seulement, plus de 1 000 personnes ont été exécutées en Iran – des chiffres que certaines organisations de défense des droits de l’homme décrivent comme révélateurs d’une « nouvelle vague de violence judiciaire et de mépris des droits humains fondamentaux » sous le régime.

Dans le rapport annuel d’Amnesty International sur la peine de mort pour 2024, l’Iran arrive une fois de plus en tête de la liste des pays ayant enregistré le plus grand nombre d’exécutions.

Selon le rapport, au moins 1 518 exécutions ont été enregistrées dans le monde l’année dernière, dont près des deux tiers ont eu lieu en Iran, ce qui place le pays loin devant les autres en termes de peine capitale.

Alors que les Nations Unies et les organismes des droits de l’homme appellent depuis des années à la réduction et à l’abolition de la peine de mort dans le monde entier, le régime iranien a non seulement refusé de suivre cette tendance mondiale, mais a intensifié ses pratiques d’exécution, ce qui a accru les inquiétudes des organisations internationales et des militants des droits de l’homme.