samedi 24 mai 2025

Conditions critiques des prisonniers politiques en Iran

 La Résistance iranienne a demandé à Mme Mai Sato, Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Iran, de rencontrer et d'obtenir des informations sur le sort de cinq prisonniers politiques.

Suite à un appel public lancé par la mère en détresse de Bijan Kazemi – qui n’a réussi à téléphoner que deux minutes après 120 jours de détention de son fils et s’est vu refuser toute visite malgré des efforts répétés – la Résistance iranienne a exhorté Mme Mai Sato, la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits de l’homme en Iran, et d’autres organismes internationaux de défense des droits de l’homme à garantir un accès immédiat et direct aux prisonniers politiques Bijan Kazemi, Mohammad Akbari Monfared, Amirhossein Akbari Monfared et Maryam Akbari Monfared et à fournir un rapport sur l’état de santé et le traitement de chacun d’eux.

Bijan Kazemi

Bijan Kazemi, né en 1981 à Kuhdasht, a été arrêté par des agents du ministère du Renseignement en mars 2020 et a passé plus de deux ans à la prison de Khorramabad. Après sa libération, il a été placé sous surveillance avec bracelet électronique à la cheville pendant un an et demi. Son arrestation initiale avait déjà été signalée au Rapporteur spécial des Nations Unies et à Amnesty International. Sa nouvelle arrestation, le 20 janvier 2025, a eu lieu sans justification légale ni inculpation officielle.

Amirhossein Akbari Monfared

Le 19 janvier 2025, un jour seulement après l'assassinat de deux juges notoires du régime, Ali Razini et Mohammad Moghiseh, un groupe d'agents de sécurité portant des gilets pare-balles et des armes de type militaire a fait irruption au domicile d'Amirhossein Akbari Monfared, 22 ans. Ils l'ont violemment arrêté et, à ce jour, aucune information n'est disponible sur son sort ni sur son état de santé.

Mohammad Akbari Monfared

Deux jours plus tard, le 21 janvier, des agents sont retournés au domicile familial et ont cette fois arrêté le père d'Amirhossein, Mohammad Akbari Monfared. Mohammad est un ancien prisonnier politique des années 2000, également arrêté lors du soulèvement de 2022. Lui aussi est détenu au secret.

Par la suite, les enquêteurs de sécurité ont tenté de contraindre et d'intimider les familles dans le but de découvrir d'éventuels liens avec l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI/MEK), lançant une nouvelle vague de répression et de pression contre elles.

Maryam Akbari Monfared

Maryam Akbari Monfared, membre bien connu de cette famille, a passé 16 ans à la prison de Qarchak à Varamin sans une seule permission de sortie médicale et est détenue parmi les criminels de droit commun. Son état de santé serait critique. Trois de ses frères et une sœur ont été exécutés par le régime iranien dans les années 1980. Son seul « crime » a été de réclamer justice pour ses proches.

La Résistance iranienne a donc exhorté Mme Mai Sato à se rendre sur place et à s’informer sur le sort de ces prisonniers, dont les familles ont été laissées dans l’ignorance pendant une période prolongée et dont la vie est en grave danger.

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