L’exécution a eu lieu dans un silence médiatique total.
Originaire de Saravan et née en 2000, Hafizeh Baluch Zehi a été pendue sans que sa famille n’ait été informée de la date de son exécution.
Même après sa mort, les autorités n’ont pas communiqué le lieu de son inhumation.
L’exécution s’est déroulée à 5 heures du matin, le jeudi, sans respecter les procédures légales habituelles, telles que l’annonce officielle, le droit à une dernière visite ou l’accès à un avocat.
Aucun média d’État ni autorité judiciaire n’a publié de rapport ou de déclaration concernant son exécution.
Selon les documents d’identité disponibles, le numéro national d’Hafizeh était 3750212463, délivré à Nikshahr.
Hafizeh Baluch Zehi avait été arrêtée en 2022, accusée d’avoir prétendument coopéré avec son frère, soupçonné d’être en contact avec des groupes d’opposition à l’étranger.
Aucune information n’a jamais été rendue publique concernant son interrogatoire, son procès ou sa défense.
Il reste incertain qu’elle ait eu accès à un avocat indépendant ou bénéficié d’un procès équitable.
Avec l’exécution d’Hafizeh Baluch Zehi, une fois encore, les violations flagrantes des droits fondamentaux en Iran sont mises en lumière.
L’Iran : Le premier pays exécuteur de femmes au monde
L’Iran détient le triste record du plus grand nombre de femmes exécutées dans le monde. Selon les données compilées par la Commission des femmes du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), au moins 280 femmes ont été exécutées en Iran depuis 2007.
Bon nombre des femmes exécutées par le régime iranien sont elles-mêmes victimes de violences domestiques et de lois familiales discriminatoires. Un grand nombre d’entre elles ont agi en état de légitime défense.
Le nombre de femmes exécutées en Iran a connu une forte augmentation en 2024. Au moins 34 femmes ont été pendues l’année dernière, dont 23 après l’arrivée au pouvoir de Massoud Pezeshkian. Au total, le régime a exécuté au moins 1 000 prisonniers en 2024.
Au cours de l’année civile iranienne 1403, au moins 38 femmes ont été exécutées en Iran, ce qui représente une augmentation inquiétante de 90 % par rapport à l’année précédente.
Comparaison statistique des exécutions de femmes en Iran
Entre 2013 et 2020, au moins 120 femmes ont été exécutées en Iran, soit une moyenne de 15 exécutions par an. En revanche, l’exécution de 34 femmes en 2024 représente plus du double, ce qui indique une tendance alarmante.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Ebrahim Raïssi en 2021, le nombre d’exécutions, y compris celles de femmes, n’a cessé d’augmenter. Cette trajectoire ascendante s’est accélérée après la mort de Raïssi, le 19 mai 2023, et l’arrivée au pouvoir de Pezeshkian en août 2023.
Depuis la mort de Raïssi, 3,3 femmes ont été exécutées en moyenne par mois. Pezeshkian a ouvertement défendu la politique d’exécution du régime le 9 octobre 2024. En comparaison, pendant les 34 mois du mandat de Raïssi, 63 femmes ont été exécutées, soit une moyenne de 1,85 exécution par mois.
Neuf mois seulement après l’entrée en fonction de M. Pezeshkian, le nombre de victimes d’exécutions en Iran a dépassé les 1 164. Le nombre total d’exécutions pour l’ensemble de l’année 2024 s’élève à plus de 1 000.
Ces chiffres confirment que, quel que soit le président, le régime iranien continue de bafouer les droits de son peuple, en particulier ceux des femmes.

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