Hamed Qareh Oghlani, prisonnier politique détenu à la prison centrale d’Oroumieh, est entré dans une phase critique de sa grève de la faim, son état physique et mental se détériorant gravement. Il a entamé sa grève de la faim le 11 avril 2025, pour protester contre le fait que les autorités n’ont pas pris en compte son cas juridique. Il est actuellement détenu à l’isolement, dans des conditions difficiles et sans accès à des soins médicaux adéquats.
Traitement médical refusé dans l’indifférence des autorités
Selon des sources informées, Qareh Oghlani souffre d’une épilepsie chronique de type grand mal. À la suite d’une escalade de crises, d’une hypotension artérielle et d’une grave faiblesse physique, il a été transféré hier à l’infirmerie de la prison dans un fauteuil roulant. Cependant, malgré son état alarmant, il a refusé le traitement par intraveineuse et a été immédiatement remis à l’isolement. Il s’est vu refuser les services médicaux et le transfert à l’hôpital, et les autorités pénitentiaires continuent de lui refuser la permission de sortie pour raisons médicales.
En plus de ses problèmes physiques, Qareh Oghlani traverse de graves crises psychologiques. Sa détention prolongée, son isolement et les tortures qu’il aurait subies ont mis en péril sa santé mentale, ce qui souligne l’urgence d’une intervention médicale et humanitaire.
Grèves de la faim récurrentes en raison de promesses non tenues
Ce n’est pas la première fois que Qareh Oghlani fait des grèves de la faim pour protester contre l’injustice. En janvier 2025, il a entamé une grève de la faim après s’être vu refuser une libération conditionnelle. Il a temporairement mis fin à sa grève le 17 février 2025, après avoir reçu des promesses de la part des autorités pénitentiaires. Cependant, le fait que les autorités n’aient pas respecté leurs engagements l’a contraint à reprendre la grève de la faim en avril 2025.
Arrestation par les services de sécurité et procédure judiciaire suspecte
Hamed Qareh Oghlani a été arrêté par le ministère du renseignement à Oroumieh le 27 juin 2020 et a été détenu pendant près de trois semaines dans un centre de détention de sécurité où il a été interrogé. Il a ensuite été transféré à la prison d’Oroumieh, où il se trouve depuis. Dans un premier temps, la section 2 du tribunal révolutionnaire d’Oroumieh l’a condamné à mort pour moharebeh (guerre contre Dieu) en raison de son appartenance à l’Organisation des moudjahidines du peuple. Toutefois, en appel, ce chef d’accusation a été abandonné. Il a finalement été condamné à 13 ans de prison pour appartenance à des groupes d’opposition et à 13 mois pour insulte au Guide suprême.
Rejet de la demande de révision du procès ; absence de procédures équitables
Malgré une objection formelle déposée par l’avocat de Qareh Oghlani soulignant les tortures physiques et psychologiques qu’il a subies pendant son interrogatoire, la Cour suprême a rejeté la demande de révision du procès le 27 juillet 2021, en l’espace de cinq jours seulement. Dans les déclarations de la défense publiées, son avocat a affirmé que Qareh Oghlani avait accepté des accusations fondamentalement fausses alors qu’il était soumis à de fortes pressions psychologiques.
Une vie interrompue derrière les barreaux
Hamed Qareh Oghlani, né le 8 juillet 1986, est titulaire d’une maîtrise en architecture et travaillait dans le domaine de l’urbanisme avant son arrestation. Il fait partie des nombreux jeunes gens qui ont été pris pour cible et réprimés par les institutions de sécurité en raison de leurs opinions et activités politiques présumées. Près de cinq ans après son arrestation, sa santé physique et mentale est au bord de l’effondrement.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire