La prisonnière politique Golrokh Iraee qui a été emprisonnée juste pour avoir écrit un livre non publié contre la peine inhumaine de lapidation a envoyé une lettre ouverte dans laquelle elle a demandé à la communauté internationale de prendre des mesures pour sauver la vie du prisonnier politique, Saeed Shirzad, qui est toujours en grève de la faim.
Saeed Shirzad, qui est en prison pour ses activités de défense des droits de l'enfant, est en grève de la faim depuis près de deux mois pour protester contre le raid effectué sur les prisonniers politiques de la prison de Gohardasht à Karaj et leur transfert dans un quartier de haute sécurité et la confiscation des biens qu'ils ont achetés à leurs propres frais.
Parlant derrière les barreaux, Mme Iraee a tenu les gouvernements européens pour responsables de la vie de ce prisonnier politique, puisqu'ils ferment les yeux sur les violations flagrantes des droits de l'homme en Iran en poursuivant leur commerce avec le régime clérical au pouvoir. Dans une partie de sa lettre, elle souligne le raid en prison fait sur les prisonniers politiques à Gohardasht et elle écrit :
La mise en œuvre de cette décision arbitraire par Mardani (directeur de la prison de Gohardasht à Karaj) indique non seulement sa méchanceté personnelle, mais aussi l'esprit d’anarchie maximale dans ce pays chaotique. Un pays où le procureur et le pouvoir judiciaire doivent avoir pu prendre en compte une telle quantité de sauvagerie s'ils étaient compétents. Ici, quelqu’un qui a beaucoup de pouvoir est capable de circuler comme il le souhaite et ceux qui sont suffisamment bien informés pour protester contre cette sauvagerie deviennent victimes.
Tout cela s'est produit dans les jours et les heures où Rohani (le président des mollahs) a montré son sourire devant les appareils photos des différents pays.
En effet, qui est responsable de la vie de Saeed (Shirzad) ? Les pouvoirs qui donnent de la crédibilité à cette violence dénudée avec leur silence et leurs sourires ? Ou l'Organisation des prisons qui met des personnes qui ressemblent à Mardani à ces postes et leur donne la permission de jouer avec la vie des gens et qui ne rendent compte à personne ? Ou le pouvoir judiciaire et le ministère public, dont le manque d'indépendance a été prouvé à maintes reprises au cours des dernières années ? Ou les services qui effectuent de telles arrestations et les interrogateurs qui rôdent autour comme ça ?
Les organisations et les institutions mondiales qui défendent les droits de l'homme doivent savoir que la vie de nos amis et proches est entre entre leurs mains.
Saeed Shirzad continue de poursuivre sur sa protestation et sa grève de la faim contre la sauvagerie des autorités pénitentiaires. La vie de Saeed est en danger et notre silence double la gravité de cette menace.
Signé : Golrokh Iraee Ibrahimi, le 24 septembre 2017, quartier des femmes de la prison d'Evine.
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