Les autorités iraniennes ont transféré en isolement Mehdi Farahi Shandiz, enseignant et prisonnier politique incarcéré à la prison centrale de Karaj. Farahi Shandiz a été maintenu en isolement pendant une semaine entière pour des raisons inconnues. Il n’y a aucune nouvelle sur son état.
Il y a quelques semaines, Farahi Shandiz a envoyé un message à l’occasion de la Journée nationale des étudiants iraniens, dans lequel il encourageait ses compatriotes conserver allumée la flamme des manifestations et des soulèvements.
« Actuellement, sous l'ombre diabolique de la dictature religieuse, ce sont les étudiants qui s'unissent aux travailleurs défavorisés de notre pays en scandant : « Nous sommes les enfants des travailleurs, nous serons à leurs côtés », a écrit Farahi Shandiz dans sa lettre. « La dictature religieuse n'a pas d'autre solution que d'arrêter de torturer les travailleurs qui sont descendus dans la rue pour réclamer leurs droits les plus élémentaires ».
Farahi Shandiz a exprimé son soutien aux étudiants qui ont rejoint les manifestations des travailleurs de Haft Tapeh et de la compagnie d’aciérie d’Ahwaz afin de les aider à obtenir le paiement de leurs salaires impayés et à rétablir leurs droits bafoués. « C’est un nouveau chapitre dans la création d’une société qui prospère dans la liberté et l’amour », a écrit Farahi Shandiz.
« Je suis fier de ces étudiants. Je vous encourage à rester fidèle aux principes de la liberté et à vous efforcer d’établir une société fondée sur la liberté de pensée et d’expression. Ne laissez pas l’université, le rempart sacré de la liberté, être occupée par des tyrans », a déclaré Farahi Shandiz.
Mehdi Farahi Shandiz, 57 ans, a été condamné à neuf ans de prison pour trois chefs d'accusation distincts d'« insulte au Guide suprême », dont six ans pour des accusations portées contre lui alors qu'il était en prison.
Il souffre de diabète, mais il n'a pas consulté de spécialiste en dehors de la prison. Farahi Shandiz n'a pas bénéficié de permission à plus de sept ans d'emprisonnement.
Le militant syndical, qui travaillait comme professeur privé dans un lycée, a été arrêté pour la première fois lors d'un rassemblement organisé le 1er mai 2009 à l'occasion de la fête internationale du Travail au parc Laleh à Téhéran. Il a été libéré neuf mois plus tard après avoir passé la majeure partie de sa détention en isolement cellulaire dans la section 209 du ministère du renseignement, à la prison d'Evine.
Il a de nouveau été arrêté en juin 2010 et inculpé d'« insulte au Guide suprême » et libéré sous caution deux mois plus tard. En mai 2011, la 28ème chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamné à trois ans de prison. Farahi Shandiz a commencé à purger sa peine en janvier 2012 et est en prison depuis lors.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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