CSDHI - Le vendredi 21 décembre, un garçon de 11 ans s'est suicidé en raison de l'extrême pauvreté à Izeh, dans la province du Khouzistan, en Iran.
La mère de ce garçon a dit que leur famille n'avait que du pain à manger depuis une semaine et qu'à la fin de la semaine, ils n'avaient même plus de pain et que le garçon s'était suicidé.
Le taux de suicide en pleine augmentation chez les enfants en Iran brosse un tableau sombre de la situation inquiétante du peuple iranien sous le régime des mollahs.
« En moyenne, le pays a un taux de suicide élevé dans deux tranches d'âge : entre 25 et 34 ans, ainsi que chez les plus de 35 ans. La plupart des suicides se produisent dans ces deux tranches d'âge, mais cela fait déjà quelques années que des enfants de moins de 17 ans se suicident également », a déclaré Mohammad Mehdi Tondgooyan. (Source : Agence de presse officielle Etemad Online - 20 août 2018)
« Selon les derniers chiffres, 212 enfants de moins de 17 ans se sont suicidés dans le pays », a-t-il ajouté.
Le 5 juillet, des iraniens ont été choqués par le suicide d'Abolfazl, un garçon âgé de 12 ans résidant à Abadan (Khouzistan), qui s'est pendu après que sa mère ait vendu son téléphone portable et son vélo pour payer le loyer.
Après la mort d'Abolfazl, un autre enfant de 12 ans, cette fois une fille, s'est aussi suicidé. Après s'être disputée avec ses parents au sujet de l'achat d'un collier dans une boutique en ligne, elle est allée dans sa chambre et s'est pendue avec son châle.
Selon les experts, les principales causes de suicide en Iran sont la pauvreté, le chômage et le désespoir suscité par l’absence de changement politique.
Au cours de l'année civile iranienne de 1396, qui s'est terminée le 20 mars 2018, il y a eu 4 992 suicides enregistrés en Iran, selon le vice-ministre des Sports et de la Jeunesse, Mohammad Mehdi Tondgouyan, qui a fourni ces chiffres à l'Agence de presse officielle IRNA. Cela représente une augmentation de 972 suicides par rapport à l'année précédente.
Sur les 4 992 décès auto-infligés, les deux tiers concernent des femmes et un tiers des hommes.
Tondgouyan a fait remarquer que, ces dernières années, le nombre de suicides chez les moins de 17 ans était en hausse et que l'an dernier, 212 adolescents avaient perdu la vie.
Les provinces où le taux de suicide est le plus élevé sont Ilam, Gilan, Téhéran et le Khouzistan. Téhéran a le plus grand nombre de suicides, suivi du Khouzistan. Selon Reza Rafiei, directeur des urgences médicales au Khouzistan, cinq à six suicides sont signalés chaque semaine dans la province.
La presse locale de l'ancienne ville de Masjed Soleyman, dans la province du Khouzistan, a récemment lancé l'alerte rouge face au nombre croissant de suicides commis dans la ville à cause de la pauvreté et du chômage.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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