En pleine crise économique iranienne qui inquiète les responsables iraniens à la suite de la montée des manifestations de rue, le président de la commission des industries et des mines du Parlement a encouragé le recours à la flagellation et à l’exécution pour les « délinquants économiques ».
« Si deux personnes sont rgoureusement fouettées et si deux d'entre elles sont exécutées en temps opportun pour contrôler le marché, ce sera une leçon pour tous les autres », a déclaré Aziz Akbarian dans une interview accordée à la Radio officielle, Alborz.
« Le pouvoir judiciaire a fait du bon travail à cet égard et j'espère qu’il le terminera bien », a ajouté le représentant des villes de Karaj, Fardis, Eshtehard et Asara. Akbarian a également déclaré que le gouvernement devait renforcer ses mesures de sécurité.
« Il se produit des vols, des détournements de fond et les prix sont élevés dans le pays. Si nous ne sommes pas en sécurité dans cette situation, nous ferons face à des problèmes sur tous les fronts », a-t-il ajouté dans les commentaires reportés par l'agence de presse officielle ISNA, le 22 décembre dernier.
Le premier représentant iranien du président de la Cour suprême a récemment déclaré que le guide suprême iranien, Ali Khamenei, avait autorisé le pouvoir judiciaire à hâter la répression et l’exécution de délinquants économiques, qu’ils considéraient comme l’accomplissement d’une intention des « pays ennemis ».
« Dans ces conditions, lorsque l'ennemi veut nuire au système en faisant pression sur la population et en se livrant à des opérations psychologiques, ceux qui commettent des actes délictuels tels que l'accumulation de biens, la vente de biens à des prix élevés et la contrebande de marchandises doivent savoir qu’ils aident l'ennemi, mettent plus de pression sur le peuple et lui font perdre espoir en l'avenir ... et le résultat final de telles actions nuit au système (au pouvoir) même s'il n'y avait aucune intention de faire une telle chose ».
« La loi pour contrer ceux qui perturbent le système économique du pays stipule que si quelqu'un a l'intention de nuire au système (au pouvoir) ou s'il est au courant d'une telle conséquence, sa punition est la mort », a-t-il déclaré.
Le responsable judiciaire a également déclaré que le guide suprême avait publié des règlements précisant comment le pouvoir judiciaire a été autorisé à accélérer la punition pour les infractions économiques.
« À la lumière des problèmes et des obstacles que nous avons rencontrés pour lutter contre la corruption économique, le chef du pouvoir judiciaire a posé dans une lettre un certain nombre de questions au Guide suprême et le Guide suprême a confirmé ces questions… Ces questions ont été communiquées (au pouvoir judiciaire) la semaine dernière, dans un règlement composé de 35 articles et de huit amendements », a déclaré Mohseni-Ezhe'i le 7 décembre.
Mohseni-Ezhe’I a déclaré que, selon le nouveau règlement, des tribunaux spéciaux seraient créés dans les tribunaux révolutionnaires de Téhéran ou dans toute autre province jugée nécessaire par le chef du pouvoir judiciaire.
Les tribunaux spéciaux ont le pouvoir de finaliser toutes les peines, à l'exception des condamnations à mort, sans l'autorisation de la cour suprême.
Les nouveaux règlements, qui contournent les lois établies de la République islamique, ont été établis comme un moyen d’accélérer la répression pour ce que le régime considère comme des infractions qui « nuisent » au régime.
Il ne s’agit pas seulement d’infractions « économiques », mais également de « séditions », car le régime iranien lie toutes les manifestations à des sources étrangères et s'inquiète constamment de voir les pays « ennemis » tirer « avantage » des manifestations populaires.
Dans son entretien avec la Radio Alborz, Aziz Akbarian a également critiqué les gouvernements précédents pour avoir octroyé des subventions à l'ensemble de la population et comparé l'économie iranienne à celle du Royaume-Uni.
« Quel pays accorde des subventions à tous ses habitants ? », a-t-il demandé.
« Quel pays accorde des subventions à tous ses habitants ? », a-t-il demandé.
Selon de récents rapports gouvernementaux qui établissent le panier de consommation iranien à 5 millions de tomans, plus de 80 % de la population vit dans la pauvreté et ne peut pas subvenir à ses besoins essentiels. Pendant ce temps le gouvernement refuse d'augmenter les salaires pour faire face à l'inflation croissante et aux prix élevés qui ont plongé les iraniens ordinaires dans des conditions très difficiles et dans la pauvreté.
Source : Agence de presse officielle ISNA - 22 décembre 2018
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