Le Premier ministre albanais Edi Rama a montré au monde que son pays ne sera pas intimidé par les dictateurs à Téhéran.
Cet article, de Struan Stevenson, coordinateur de la Campagne pour le changement en Iran (CiC) et membre du Parlement européen représentant l'Écosse (1999-2014), a été publié par l’agence UPI le 21 décembre 2018.
Le 21 décembre (UPI) – La décision de l'Albanie d'expulser l'ambassadeur iranien et un autre diplomate pour avoir comploté des actes terroristes dans le pays a été largement saluée. Le président Trump a écrit personnellement au Premier ministre Edi Rama pour le féliciter d'avoir contré les « activités déstabilisatrices de l'Iran et ses efforts pour faire taire les dissidents à travers le monde ». Sa lettre a été renforcée par des messages d'appui du conseiller américain pour la sécurité nationale John Bolton et du secrétaire d'État Mike Pompeo. L'expulsion a une fois de plus attiré l'attention du monde entier sur la manière dont le régime des mollahs utilise ses ambassades comme des cellules terroristes.
Le régime iranien a été frustré lorsque l'Albanie a courageusement accepté de sauver plus de 2 500 réfugiés iraniens des camps où ils avaient été incarcérés et maltraités en Irak. Ils avaient fait l'objet d'attaques militaires et d'attaques constantes à la roquette. Les réfugiés sans défense sont membres du principal mouvement d'opposition démocratique iranien, les Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI). La République islamique d'Iran avait ordonné au gouvernement fantoche en Irak d'anéantir ces Iraniens dissidents et 168 d'entre eux avaient été assassinés et plus de 1 700 avaient été blessés, certains grièvement, avant que les Albanais acceptent d'offrir aux survivants un refuge sûr à Tirana. Les premiers transports aériens ont commencé en 2013 et, en 2016, les 2 500 réfugiés étaient arrivés en Albanie.
Les mollahs ont été consternés par le pont aérien et par le fait que les dissidents iraniens s'étaient enfuis en sécurité. Leurs tentatives de liquidation de l’OMPI avaient été déjouées. Ils ne pouvaient pas permettre à ces opposants politiques, qui offrent un avenir démocratique de liberté et de justice aux millions de personnes opprimées en Iran, d'établir une nouvelle maison en Albanie. Le régime s'est entièrement concentré sur l'Albanie. L'ancienne petite ambassade iranienne en Albanie a été transformée en l'une des plus grandes ambassades du régime dans les Balkans. Début 2016, alors que les membres de l’OMPI se rendaient en Albanie en groupe, Téhéran a envoyé un nouvel ambassadeur, Gholam Hossein Mohammadinia, en Albanie. Mohammadinia est un ancien haut responsable du renseignement iranien et faisait également partie de l'équipe iranienne de négociation nucléaire avant d'accepter sa nomination en Albanie. Son mandat principal à Tirana était de mettre en œuvre les complots terroristes du régime contre l’OMPI. C'est la personne qui a été exposée comme terroriste et expulsée par le Premier ministre albanais Edi Rama.
Sous la direction de Mohammadinia, en mars 2018, le ministère iranien du Renseignement (VEVAK) a comploté pour faire exploser une bombe lors d'un rassemblement de membres de l’OMPI à Tirana, à l’occasion de Norouz (Nouvel An iranien). Heureusement, cette tentative d'atrocité a été découverte et déjouée à la dernière minute, puis révélée par le Premier ministre Edi Rama le 19 avril 2018. Deux agents du VEVAK ont été expulsés à la suite de l'échec de cette tentative de terrorisme.
Néanmoins, l'ambassade d'Iran à Tirana est devenue un nid en expansion de 25 agents et espions du renseignement, dont Mostafa Roodaki, un autre haut responsable du renseignement qui a été engagé comme premier secrétaire. Il était auparavant le chef de la station de renseignement du régime iranien en Autriche et avait coordonné les activités contre l'OMPI en Europe. Bien que le nom du deuxième diplomate expulsé d'Albanie n'ait pas encore été révélé, il s'agit très probablement de cet expert très haut placé et sinistre du terrorisme.
Roodaki a été remplacé en Autriche par Assadullah Assadi, un autre « soi-disant » diplomate, qui a été arrêté en Allemagne en juillet 2018 après avoir livré une bombe de 500 g à deux agents iraniens et leur avoir demandé de la faire exploser lors d'une grande réunion d'Iraniens à Paris. Assadi a été extradé vers la Belgique et attend maintenant son procès pour terrorisme. En octobre 2018, le régime a envoyé un autre haut responsable du renseignement, Mohammad Davoudzadeh Lului, étroitement lié à l'ambassade d'Iran et à son ambassadeur en Norvège, pour assassiner une figure de l'opposition au Danemark. Lui aussi attend maintenant son procès pour terrorisme. De plus, en 2018, deux « soi-disant » diplomates iraniens ont été expulsés des Pays-Bas pour des actes de terrorisme.
Le Premier ministre albanais Edi Rama a montré au monde que son pays ne sera pas intimidé par les tyrans de Téhéran. Il a courageusement pris la relève en sauvant les réfugiés iraniens d'une mort presque certaine en Irak, alors qu'aucun autre pays de l'UE n'était prêt à les aider, craignant qu'en agissant ainsi, ils ne perdent des contrats lucratifs avec les mollahs iraniens. Une fois de plus, Edi Rama a montré à l'Europe la voie à suivre face aux voyous et aux terroristes iraniens. L'UE devrait faire de même et fermer les ambassades des cellules terroristes iraniennes.
Struan Stevenson a été membre du Parlement Européen représentant l'Écosse (1999-2014), président de la délégation du Parlement pour les relations avec l'Iraq (2009-2014) et Président de l’Intergroupe Les Amis d'un Iran Libre (2004-2014). Il est conférencier sur la politique du Moyen-Orient et le Président de l'Association Européenne pour la liberté en Irak (EIFA)
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