Farokh Abdi, activiste de Telegram, qui avait déjà été condamné à 30 mois de prison pour deux accusations distinctes : « blasphème » et « participation à des rassemblements et collusion contre la sécurité nationale », a été condamné à 5 ans d'emprisonnement supplémentaires en vertu de l'article 134 du code pénal islamique (cumul des peines).
« La branche 102 du tribunal public et la branche 2 du tribunal révolutionnaire d’Oroumieh ont toutes deux condamné Farokh Abdi à 15 mois d’emprisonnement. Après avoir appliqué l'article sur le cumul des peines, ses 15 mois d'emprisonnement pour blasphème ont été annulés, mais il a été condamné à une peine supplémentaire de 5 ans d'emprisonnement pour participation à un rassemblement et collusion contre la sécurité nationale, en plus de la peine d’emprisonnement de 15 mois pour le même chef d'accusation. », a déclaré une source fiable au Réseau kurde des droits de l’homme (KHRN).
Ce militant du cyberespace et directeur d’un canal de Telegram, connu sous le nom d'Amanj, couvre l'actualité du Kurdistan. Il avait déjà été jugé devant la 102ème chambre du tribunal public d'Oroumiyeh et la 2 e chambre du tribunal révolutionnaire d'Orumieh. Il a été condamné à une peine totale de 30 mois d'emprisonnement dans deux affaires distinctes.
La source a en outre déclaré que « l'article sur le cumul des peines a entraîné une réduction des peines de prison. Toutefois, dans le cas de M. Abdi, l’application de cet article a entraîné une augmentation de sa peine. Le jeudi 20 décembre 2018, ce prisonnier politique a été convoqué au bureau de l'exécution des peines de la prison centrale d'Oroumieh pour purger ses cinq années d'emprisonnement ».
Selon cette source, le juge Ebrahimi de la 102ème chambre du tribunal d’Oroumieh, affilié aux institutions de la sécurité d’Oroumieh, a jusqu’à présent joué un rôle actif dans le dépôt de nouvelles accusations contre des prisonniers politiques kurdes et dans l’augmentation de leur peine au cours des dernières années.
« Farokh Abdi, directeur de la chaîne Telegram appelée Amanj, a été arrêté par les forces de sécurité à Qeshm en février et transféré au centre de détention du ministère du renseignement, à Téhéran. Il a été transféré au centre de détention du ministère du renseignement à Oroumieh deux jours plus tard. Il a été interrogé sur les informations et les documents qu'il avait publiés sur sa chaîne Telegram, en plus d'appeler les gens à participer aux rassemblements pour protester contre l'attaque de l'armée turque sur Efrin. Une fois les interrogatoires terminés, ce militant a été transféré le 7 mars à la prison centrale d'Oroumieh depuis le centre de détention du ministère du renseignement, dans la ville de Téhéran, avec une ordonnance de détention provisoire. Il est actuellement détenu dans le quartier 3-4 des délits ordinaires, contrairement au principe de la séparation des délits.
Il a été condamné à trois ans de prison pour « propagande contre l'État » et « insultes au chef de la République islamique d'Iran » par la deuxième branche du tribunal révolutionnaire d'Oroumieh.
Après avoir contesté le verdict, le dossier de Farokh Abdi a été renvoyé devant la cour d'appel d'Oroumieh, qui a réduit sa peine à 15 mois de prison.
Le jeudi 6 août, Farokh Abdi a également été jugé pour blasphème par la 102ème chambre du tribunal, dont le verdict de 15 mois d'emprisonnement pour outrage au chef de la République islamique d'Iran a été notifié sur le cyberespace de ce militant, le 21 août.
Source : Le Réseau kurde des droits de l'homme - 22 décembre 2018
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire