jeudi 17 décembre 2020

Pourquoi le régime iranien incrimine l’opposition sur les droits de l’homme et le «terrorisme»


CNRI- Vendredi, le régime iranien a exécuté Ruhollah Zam, un réfugié politique iranien en France. Lorsque les pays européens ont condamné son exécution, le ministère des Affaires étrangères du régime a convoqué leurs ambassadeurs, affirmant qu’ils encourageaient le «terrorisme».

Comment le principal État parrain du terrorisme pourrait-il se permettre de qualifier toute opposition aux violations des droits de l’homme en Iran ou de «promotion du terrorisme»?

La violation des droits de l’homme au niveau national et l’exportation du terrorisme à l’étranger sont les piliers de l’existence du régime. En fait, malgré la condamnation internationale des violations flagrantes des droits de l’homme en Iran, le ministère des Affaires étrangères du régime, principalement son chef Mohammad Javad Zarif, tente de blanchir les crimes contre l’humanité en Iran. Zarif a même salué le régime des mollahs comme «la plus grande démocratie » du Moyen-Orient ! Tandis que l’Iran a le taux d’exécution par habitant le plus élevé.

En d’autres termes, Zarif et son ministère continueront de défendre les violations des droits de l’homme et d’autres crimes du régime.

Mais ce qui a encouragé le régime à lancer de manière flagrante des accusations contre des pays européens, tels que la France, l’Allemagne et l’Autriche, c’est la politique de complaisance de longue date de l’Union européenne.

La politique d’apaisement de l’UE a même encouragé le régime à tenter de faire exploser une bombe lors du grand rassemblement de l’opposition en 2018 à Paris. Alors que les dirigeants de l’UE louaient Zarif et étaient impatients de le rencontrer, son diplomate terroriste, Assadollah Assadi, a transféré des explosifs en Europe et a tenté de provoquer peut-être la plus grande attaque terroriste sur le sol européen.

Bien que lui et ses trois complices aient été pris en flagrant délit en 2018, Assadi, sur ordre direct de Zarif, a refusé de comparaître devant le tribunal lors de son récent procès à Anvers, en Belgique, et a affirmé qu’il jouissait de l’immunité diplomatique.

Par immunité, Assadi signifie qu’il peut mener une attaque terroriste sur le sol européen tout en bénéficiant de ses privilèges diplomatiques, rentrer en Iran et poursuivre sa carrière au sein du régime.

Bien que le procès d’Assadi ait été le premier du genre, l’utilisation par le régime de ses ambassades et diplomates pour des attaques terroristes à l’étranger n’est pas nouvelle. Dans les années 1990, les terroristes du régime ont utilisé des passeports diplomatiques pour se rendre en Suisse, ont assassiné le Pr. Kazem Radjavi, le représentant de la Résistance iranienne en Suisse, et sont rentrés en Iran.

L’incapacité de l’UE à tenir le régime responsable de ses innombrables crimes à l’étranger et à l’intérieur de l’Iran a encouragé le diplomate terroriste des mollahs à commander une attaque terroriste en Europe et à revendiquer l’immunité diplomatique.

L’affirmation d’Assadi de jouir de l’immunité diplomatique peut ne pas susciter la surprise lorsque son patron, Zarif, qui a ordonné à Assadi de mener l’attaque, est chaleureusement accueilli par les dirigeants européens.

Lorsque Josep Borrell le représentant européen trouve normal de prononcer un discours d’ouverture conjoint avec Zarif lors d’un forum d’affaires le 14 décembre 2020 – reporté depuis suite à des protestations massives de l’opinion publique – et que tous les dirigeants européens encouragent les relations économiques avec le régime terroriste, pourquoi Assadi ne revendiquerait-il pas l’immunité diplomatique?

Lorsque Neville Chamberlain a été interrogé sur le scandaleux Accord de Munich, il a affirmé qu’il avait atteint «la paix pour notre temps». Plus tard, lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté et que des millions de personnes sont mortes, il est devenu clair que la complaisance avec Hitler a déclenché la guerre.

Quel message l’UE envoie-t-elle au régime et au monde lorsqu’elle tente de dialoguer avec un régime dont le diplomate terroriste est jugé en Europe?

Les négociations avec ce régime, en particulier avec son apologiste en chef Zarif, sapent les affirmations de l’UE sur son intention d’éradiquer le terrorisme dans ses États membres et ailleurs.

L’UE devrait imposer des sanctions à Zarif et à son ministère pour leur rôle dans le complot d’attentat à la bombe de 2018 en France. Les pays européens devraient fermer les ambassades d’Iran, qui sont des nids d’espions, et expulser les agents du régime.

En effet, prendre des mesures fermes contre ce régime terroriste garantirait «la paix pour notre temps». 

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