CSDHI – Le Centre statistique d’Iran a publié des nouvelles informations, le 31 janvier 2021. Les mariages d’enfants enregistrés au cours de l’été 2020 s’élèvent à 9 061 cas. Parmi ceux-ci, trois cas concernaient des garçons de moins de 15 ans. 9 058 cas concernaient des filles âgées de 10 à 14 ans. Au cours de la même période, 165 garçons âgés de 15 à 19 ans et 188 filles âgées de 10 à 14 ans ont demandé le divorce.
Augmentation du montant des prêts au mariage pour les filles de moins de 23 ans
La semaine dernière, les députés iraniens ont approuvé un projet de loi parlementaire. Celui-ci augmente le montant des prêts au mariage pour les filles de moins de 23 ans. Et celui-ci encourage les familles pauvres à marier leurs filles pour sortir de la pauvreté.
Une militante des droits de l’enfant, Tita Ghozati, a déclaré que l’augmentation du prêt au mariage conduirait à des mariages d’enfants.
« Dans de tels cas, les familles préfèrent les mariages d’enfants au travail des enfants. En effet, cela permettra d’offrir de meilleures conditions à leur enfant », a déclaré Tita Ghozati.
Le Parlement iranien a continuellement rejeté un projet de loi proposant d’augmenter l’âge du mariage pour les enfants.
Le soi-disant projet de loi sur les enfants-conjoints a été présenté au Parlement en 2016. Il proposait une interdiction absolue du mariage des filles iraniennes de moins de 13 ans. A cela s’ajoutait une interdiction absolue du mariage des garçons de moins de 16 ans.
Selon le député Hassan Nourozi, qui est un ardent défenseur du rejet du projet de loi, celui-ci comporte des « problèmes ».
Selon certains députés, une jeune fille de 15 ans est apte à se marier
« À notre avis, le projet de loi pose certains problèmes parce qu’un grand nombre de critères ne sont pas acceptables. Selon les représentants de la Commission des affaires juridiques, une jeune fille de 15 ans n’est pas considérée comme une enfant… et elle est apte à se marier », a déclaré le religieux.
Selon Nourozi, les lois de la charia, la jurisprudence Qom et les experts iraniens et libanais, une jeune fille entre dans la puberté à l’âge de 9 ans. Et on peut la considérer comme apte à se marier.
Pourtant, les mariages d’enfants ont des conséquences désastreuses pour les jeunes mariés. Citons par exemple la grossesse, la mort en couches, la dépression et parfois le suicide, en plus du divorce et du manque d’éducation.
La Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant a interdit les mariages d’enfants.
Le mariage d’enfants ou le mariage sans le libre et plein consentement des deux époux est une violation des droits humains. Elle n’est pas conforme à plusieurs accords internationaux, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et la Convention sur le consentement au mariage, l’âge minimum du mariage et l’enregistrement des mariages. Selon l’UNICEF, environ 39 000 filles de moins de 18 ans se marient chaque jour dans le monde.
Source : Iran News Wire
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