samedi 6 février 2021

Plus de 100 militants kurdes convoqués et arrêtés en janvier 2021

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CSDHI – Les services du renseignement et les forces de sécurité iraniennes ont convoqué et arrêté au moins 100 citoyens kurdes. Le régime a enclenché une intensification de la répression contre la minorité kurde d’Iran.

Les Kurdes, cible prioritaire des mollahs

Depuis le 6 janvier, les autorités iraniennes ont pris pour cible un grand nombre de Kurdes. Il s’agit notamment des militants, des écologistes, des écrivains, des étudiants universitaires et des personnes ordinaires sans antécédents de militantisme. Neuf des détenus sont des femmes.

Les forces du régime ont fouillé les maisons des citoyens et ont confisqué leurs effets personnels.

Elles ont procédé à des arrestations arbitraires dans les villes de Mahabad, Javnroud, Saravabad, Paveh, Marivan, Rabat, Naqadeh, Sanandaj, Bukan, Sarvabad, Naghadeh, Piranshahr, Saqqez, Kermanshah, Oshnavieh et Téhéran.

Arrestations sans mandat

Selon les militants et les membres de leurs familles, de nombreuses arrestations sont effectuées sans mandat par les forces de sécurité du régime.

Certaines sources affirment que les pasdarans et le ministère du renseignement ont menacé les familles des détenus. Ils les ont mises sous pression pour qu’elles ne parlent pas aux médias de l’état des membres de leur famille arrêtés.

Les autorités iraniennes n’ont pas donné les raisons de ces arrestations. Elles n’ont pas non plus révélé le statut et le lieu de détention d’au moins 40 des détenus. Cela les expose à un risque accru de torture et d’autres mauvais traitements.

Les détenus se sont vus refuser l’accès à leurs familles et à leurs avocats.

Le monde connait le régime iranien, pour ses arrestations arbitraires, ses détentions au secret et ses disparitions forcées. En particulier, à l’encontre des membres des minorités ethniques et religieuses.

En 2020, 500 kurdes arrêtés en Iran

Selon les groupes kurdes de défense des droits humains, en 2020, le régime a arrêté plus de 500 personnes de la minorité kurde d’Iran. Des défenseurs des droits humains en font partie. Leurs arrestations s’expliquent pour des raisons politiques. Le régime les a accusées d’infractions liées à la sécurité nationale, au sens large et formulées en termes vagues.

Le régime a condamné au moins 159 d’entre elles à des peines de prison allant d’un mois à 17 ans et quatre à la peine de mort.

36 organisations de la société civile et des droits humains ont appelé l’attention urgente de la communauté internationale. Leur lettre commune nous interpelle sur la vague actuelle d’arrestations arbitraires, visant des citoyens kurdes.

Les organisations des droits humains ont réitéré que « ces conditions de détention abusives, qui sont en violation à la fois du droit iranien et du droit international des droits humains, exposent les détenus à un risque sérieux de torture et d’autres mauvais traitements, qui sont pratiqués de manière généralisée et systématique dans les centres de détention gérés par les organes de sécurité et de renseignement iraniens. »

Source : Iran HRM

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