vendredi 5 mars 2021

Les abus des prisonniers politiques en Iran

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CSDHI – La 102ème section du tribunal pénal de Behbahan a condamné trois manifestants du soulèvement de novembre 2019 à un total de 13 ans de prison et 222 coups de fouet, à l’issue d’un procès qui s’est déroulé en leur absence. Le tribunal a condamné Sattar Afshinpour à 11 ans de prison et 74 coups de fouet pour « destruction et mise à feu de banques et d’installations publiques » et « perturbation de l’ordre public. » Bahman Amini et Mohammad Tayebi sont condamnés à un an de prison et 74 coups de fouet chacun pour « perturbation de l’ordre public. »

Au cours du soulèvement, plusieurs habitants de Behbahan sont morts sous les balles des forces de sécurité. Il s’agit notamment de :

Mehrdad Dashti Nia

Mahmoud Dashti Nia

Farzad Ansari Far

Mohammad Hossein Ghanavati

Ehsan Abdollah Nejad

Mohammad Hasham

En novembre 2020, la police a détruit la route menant au cimetière de Behesht Rezvan. C’était peu avant la commémoration des personnes décédées pour empêcher les amis et les familles des défunts de se rassembler.

L’Agence de presse des droits humains a rapporté en octobre que la justice a condamné 36 des manifestants de Behbahan arrêtés, à un total de 109 ans de prison et à 2 590 coups de fouet.

Akbar Bagheri

Dans une histoire connexe, on apprend que les autorités du pénitencier du Grand Téhéran ont harcelé et torturé le prisonnier politique Akbar Bagheri après avoir subi une opération.

On a finalement autorisé Akbar Bagheri à se rendre à l’hôpital Loghman de Téhéran pour une opération des hémorroïdes. Cela n’efface pas la privation de soins médicaux pendant deux ans. Mais pendant son séjour à l’hôpital, sa famille n’a pas eu connaissance de son état. Les autorités iraniennes l’ont maintenu enchaîné à un lit contre l’ordre des médecins.

À son retour en prison, le 22 février, les agents carcéraux ont placé Bagheri dans le service de quarantaine. C’est dans ce quartier que sont détenues les personnes soupçonnées avoir contracté le coronavirus. Cet un endroit est inapproprié pour lui car il est exposé à un risque d’infection plus important car il souffre déjà d’une anémie sévère, de problèmes digestifs, rénaux et hépatiques.

Les forces du régime iranien l’ont arrêté le 21 février 2018. Il avait manifesté devant le parlement à Téhéran avec d’autres investisseurs escroqués. Elles ont confisqué son téléphone. Puis elles l’ont maintenu en détention sous la torture pendant deux jours. Ensuite, elles l’ont transféré dans le quartier 4 de la prison d’Evine.

La justice l’a ensuite condamné à 9 ans de prison pour « rassemblement et collusion » et « propagande contre l’État. » Pendant ce temps, les agents du régime l’ont transféré sans avertissement au pénitencier du Grand Téhéran. Le prisonnier ne peut plus voir sa fille de six ans et de sa mère âgée qui vivent à Kermanshah.

Un autre prisonnier politique a déclaré le 24 février qu’il s’était cousu les lèvres pour protester contre le refus des autorités de répondre à ses demandes. Il a refusé de prendre ses médicaments pour le cœur. Khaled Pirzadeh a entamé une grève de la faim le 22 février parce qu’on l’a privé de soins médicaux.

Source : INU

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