samedi 6 mars 2021

La cour d’appel iranienne condamne sept militants politiques à la prison

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CSDHI – La cour d’appel de Téhéran a condamné à la prison Farangis Mazloom, Hood Yazarloo, Sediqeh Moradi, Mehdi Khavas Sefat et Mohammad Vali Gholamnezhad, cinq militants politiques.

Selon le verdict récemment communiqué, la justice iranienne avait condamné Mme Farangis Mazloom à 18 mois de prison pour « rassemblement et collusion avec l’intention de commettre un crime en communiquant avec l’OMPI/MEK » et « propagande contre le régime en faveur de groupes dissidents. »

Par ailleurs, elle avait condamné Hood Yazarloo à une année de prison pour « propagande contre l’État en faveur des groupes dissidents. »

Sur la base des mêmes charges, elle avait statué sur une peine de trois mois de prison pour Mme Sedigheh Moradi et Mehdi Khavas Sefat. Et deux mois de prison pour Mohammad Vali Gholamnezhad.

La branche 29 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, dirigée par le juge Seyyed Ali Mazloum en juillet 2020, avait condamné les militants à des peines de prison.

Les agents du renseignement à Téhéran ont arrêté Le Dr Hani Yazerlou et son fils, Hood, Mohammad Vali Gholamnezhad, Sedigheh Moradi et Mehdi Khavas Sefat, le 7 juillet 2019. Ils les ont emmenés au centre de détention du ministère du renseignement, dans le quartier 209 de la prison d’Evine. Ils les ont ensuite libérés sous caution en attendant leur procès.

Le Dr Hani Yazerlou est un ancien militant politique, arrêté à plusieurs reprises au cours des dernières décennies.

Hood Yazerlou a également passé du temps derrière les barreaux en tant que prisonnier politique dans les années 2000. Les forces du régime l’ont arrêté en juin 2008 sue la base d’ « activités en vue de porter atteinte à la sécurité nationale. » Le régime l’a libéré en 2011 de la prison de Rajaï Chahr.

La mère du prisonnier politique Soheil Arabi incarcérée puis temporairement libérée

Les forces de sécurité ont arrêté Mme Farangis Mazloumi, la mère du prisonnier politique Soheil Arabi, le 22 juillet 2019. Elles l’ont emmenée dans le pavillon 209 de la prison d’Evine. Les agents du régime l’ont arrêté pour avoir défendu son fils et parce qu’elle était son porte-parole.

Ils l’ont finalement libérée sous caution, de la prison d’Evine, le 7 octobre 2019, en attendant son procès.

Sedigheh Moradi, continuellement poursuivie par le régime

Les autorités iraniennes avaient déjà emprisonné l’ancienne prisonnière politique Sedigheh Moradi, 57 ans, deux fois dans les années 1980. Elle est une survivante du massacre des prisonniers politiques en 1988.

Son arrestation date du mois d’avril 2011. Les agents du régime l’ont interrogée et torturée pendant sept mois dans le pavillon 209 de la prison d’Evine. Ses tortionnaires ont tenté de la forcer à faire de faux aveux contre elle-même à la télévision officielle. Ses yeux ont subi des dommages et sa vision s’est détériorée à la suite de ces tortures.

En juillet 2012, Sedigheh Moradi est transférée à la prison de Qarchak à Varamin. Elle a passé plusieurs mois dans des conditions inhumaines et parmi des détenues dangereuses. Peu de temps après, les autorités de la prison ont découvert l’impact positif qu’elle avait sur les prisonnières ordinaires. Alors, elles l’ont isolée des autres.

Elle est finalement libérée le 23 novembre 2016, sur décision de la Cour de révision de Téhéran.

Le mari de Sedigheh Miradi, Mehdi Khavas Sefat, est également un ancien prisonnier politique qui a été incarcéré de 1981 à 1988. Le ministère du renseignement l’a convoqué et interrogé à plusieurs reprises alors que Mme Moradi purgeait sa peine à la prison d’Evine entre 2012 et 2017.

Quant à Mohammad Vali Gholamnejad, le régime l’a arrêté en 2008 avec sa femme Soghra et son fils Omid, accusés d’avoir des liens avec l’OMPI. Les autorités iraniennes ont libéré M. Gholamnejad et sa femme après l’issue de leur peine.

Source : Iran HRM

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