CSDHI – Le prisonnier politique Gholam Hossein Kalbi s’est vu refuser un traitement médical d’urgence après avoir subi de graves brûlures au cou et au dos causées par de l’eau bouillante.
Le prisonnier politique, gravement brûlé
Il a subi de graves brûlures au cou et au dos dans un bain d’eau bouillante. Mais les responsables de la prison ne lui ont donné qu’une pommade contre les brûlures et ils ont refusé de le transférer à l’hôpital. Le système d’alimentation en eau de la prison de Sheiban est en panne. Il n’y a généralement pas d’eau chaude. Mais en raison d’une défaillance du système, il arrive que des jets d’eau bouillante sortent soudainement des buses de la douche.
Une source bien informée a déclaré : « Les problèmes d’eau chaude dans le pavillon 5 de la prison de Sheiban sont sans fin. La plupart du temps, il n’y a pas d’eau chaude pour se baigner. Parfois, de l’eau bouillante et de la vapeur intense sortent soudainement des tuyaux et tombent sur la tête des prisonniers. La même chose est arrivée à Gholamhossein. Son cou et son dos étaient brûlés. Mais ils ne l’ont pas emmené à l’hôpital. Ils lui ont seulement donné une pommade contre les brûlures. »
En détention depuis 20 ans
Gholam Hossein Kalbi, 61 ans, est l’un des plus anciens prisonniers politiques d’Iran. Ce fait maintenant 20 ans qu’il est détention en Iran, sans un seul jour de permission.
Il souffre de divers problèmes médicaux et il a besoin de tests médicaux spécialisés. M. Kalbi s’est vu refuser l’accès à des soins médicaux adéquats, qui dans son cas sont diligentés en dehors de la prison.
Il souffre également d’une infection de l’oreille depuis longtemps. En conséquence, il a perdu l’audition dans une de ses oreilles. Ses dents s’effritent à cause des tortures et de la privation de nourriture depuis des années.
La permission, un congé temporaire généralement accordé aux prisonniers en Iran pour diverses raisons familiales, de vacances et médicales, est systématiquement refusé aux prisonniers politiques. C’est une forme de punition supplémentaire qu’utilisent les autorités.
Le droit international et iranien exige des autorités pénitentiaires qu’elles fournissent des soins médicaux adéquats. Le règlement de l’organisation pénitentiaire du régime iranien stipule que, si nécessaire, les détenus doivent être transférés dans un hôpital situé en dehors de l’établissement pénitentiaire. L’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus des Nations unies exige que les autorités transfèrent tous les détenus nécessitant un traitement médical spécialisé vers des institutions spécialisées, y compris des hôpitaux civils.
Il avait déjà purgé 6 ans de prison en 1980
Les autorités iraniennes ont déjà emprisonné le prisonnier politique Gholam Hossein Kalbi pendant six ans dans les années 1980 à cause de son soutien pour l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK).
Le 8 janvier 2001, les autorités l’ont de nouveau arrêté dans la ville de Dezful, au sud-ouest du pays.
Il a purgé 14 mois de prison dans un centre de détention des pasdarans à Ahwaz après son arrestation. Ces derniers l’ont interrogé sous la torture.
En 2002, la branche 6 du tribunal révolutionnaire l’a condamné à mort pour « moharebeh » pour ses liens avec l’OMPI.
Gholam Hossein Kalbi a nié ces allégations, déclarant que les autorités lui ont extorqué ses aveux sous la pression. La cour d’appel de Téhéran a confirmé sa condamnation à mort. Cependant, la justice a finalement réduit sa peine à la prison à vie.
Selon un membre de la famille du prisonnier, Gholam Hossein Kalbi n’avait pas le droit d’avoir accès à un avocat de son choix, et le tribunal l’a nommé défenseur public.
Source : Iran HRM
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