mardi 9 mars 2021

Un enseignant iranien emprisonné fait une grève de la faim parce qu’on lui refuse tout appel téléphonique

Esmail-Abdi

CSDHI – Un militant des droits des enseignants, emprisonné en Iran depuis 2016, a entamé une grève de la faim le dimanche 8 mars. Ismail Abdi, un militant syndical des enseignants emprisonnés dans la prison d’Evine, est privé d’ appels téléphoniques depuis son transfert dans le pavillon 6 de la prison.

Les agents du régime l’ont transféré du quartier 8 au quartier 6 ces derniers jours. Cela s’est produit en violation du principe de séparation des catégories de crimes.

Ils ont prétexté un discours à faire et un poème à réciter à la mémoire de Behnam Mahjoubi. Il s’agit d’un prisonnier de conscience et derviche Gonabadi. Les agents du régime ont torturé et maltraité ce dernier jusqu’à sa mort, fin février.

Esmail Abdi est emprisonné à Evine depuis novembre 2016. C’est la date à laquelle il a commencé à purger une peine de six ans pour des infractions présumées à la sécurité nationale liées à sa défense pacifique des droits des enseignants.

Condamné par le juge Salavati à 6 ans de prison

La branche 15 du tribunal révolutionnaire dirigé par le juge Salavati l’a condamné à six ans de prison. Elle l’a accusé de « diffusion de propagande contre le régime et « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale. »

Il doit purger cinq ans derrière les barreaux conformément à l’article 134 du code pénal islamique. Il permet aux défendeurs de ne purger que la peine la plus longue dans les cas de condamnations multiples.

Malgré son éligibilité à une libération conditionnelle, il reste en prison

M. Abdi epeut bénéficier d’une libération conditionnelle en juin 2020. Cependant, il est resté en prison. En effet, les autorités judiciaires ont fait en sorte de réactiver une peine de 10 ans avec sursis un mois plus tôt. Elles avaient prononcé cette peine en 2010 pour une condamnation antérieure liée à son activisme en faveur des droits du travail.

Le régime l’a condamné à 10 ans de prison avec sursis pour deux chefs d’accusation. Le premier est « collecte d’informations dans l’intention de perturber la sécurité nationale. » Le second est « diffusion de propagande contre le régime. »

Source : Iran HRM

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