mardi 9 mars 2021

Un million de femmes sont au chômage en Iran à cause du coronavirus

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CSDHI – Alors que le monde entier tente de limiter la crise du coronavirus en causant le moins de dommages possible à la population, le gouvernement iranien l’utilise comme une arme contre la population. L’un des problèmes non résolus de la communauté iranienne est le chômage, en particulier celui des femmes. Selon les statistiques de l’année dernière, plus d’un million de femmes sur trois millions d’actives ont perdu leur emploi à cause du coronavirus. Les femmes de différentes couches, comme les infirmières et les femmes, sont les premières victimes.

Il existe plusieurs rapports sur le chômage des femmes, en particulier dans des domaines tels que les services publics. Les infirmières souffrent beaucoup plus que les autres secteurs. Cela est dû à leurs conditions de vie à cause de la pandémie. Pour preuve, elles ne bénéficient d’aucune prime et d’aucune aide gouvernementale. Le 10 janvier, l’agence de presse officielle ISNA a rapporté que plus de 70 % des travailleurs qui sont devenus chômeurs à cause de la COVID-19 sont des femmes. Mais, étonnamment, le rapport saisonnier du Centre iranien des statistiques pour l’été 2020 évaluant la part des femmes sur le marché de l’emploi est jugé raisonnable.

Les femmes sont les premières victimes du coronavirus

Dans le domaine de l’emploi, les femmes ont plus souffert que les hommes. En effet, les femmes ont des revenus, économies et soutiens, moins importants. Les Iraniennes ont des emplois instables. Les femmes qui travaillaient dans la coiffure, l’hôtellerie-restauration, les écoles, les jardins d’enfants, etc. ont perdu leur emploi ou travaillent à temps partiel.

Le quotidien Arman a cité Alaeddin Azvagi, directeur du ministère du travail et de l’emploi. Il a écrit : « Au printemps 2020, par rapport au printemps de l’année dernière, environ 749 000 cas d’emploi féminin ont diminué. Puis, au printemps jusqu’à l’été 2020, environ 120 000 autres emplois féminins ont été réduits. Cela indique l’effet du coronavirus sur l’emploi des femmes.

10 % des femmes chefs de famille ont une opportunité d’emploi

La situation est pire que ce que l’on pense. Le site Internet Salamat News, géré par le régime, cite une autorité judiciaire.

« Seulement 10 % des femmes du ménage ont accès à des possibilités d’emploi. Alors que 30 % de ces femmes trouve un métier. En raison du processus d’augmentation du nombre de femmes au foyer, le cycle du chômage continue de s’accentuer.

4 millions de ménages dirigés par des femmes sont abandonnés

Selon les statistiques, 4 millions de femmes iraniennes sont des femmes au foyer et la principale source de revenus de leur famille. Mais le régime n’a jamais reconnu ces femmes dans cette souveraineté. Elles ne reçoivent aucun soutien. Ces femmes sont exposées à toute une série de préjudices sans que le gouvernement ne leur accorde de pouvoir. En outre, leurs enfants ont aussi un destin sombre et flou. Car ils sont confrontés à la vie d’un enfant qui travaille.

Sur les 4 millions de femmes au foyer, seules 850 000 sont prises en charge par l’Organisation de l’aide sociale. Il est clair que les 3 millions de femmes restantes vivent dans des conditions qui ne sont couvertes et soutenues par aucune organisation du régime.

Les femmes instruites et l’armée des chômeurs

Selon le centre de données, plus de 40 % des chômeurs sont diplômés. Bien entendu, la part des femmes au chômage est supérieur à celui des hommes. Dans des provinces comme le Kurdistan et le Kermanshah, le chômage et la pauvreté ont poussé les femmes éduquées à exercer des métiers extrêmement durs. Beaucoup d’entre elles, adoptent le dangereux métier de Koulbar (ou porteur de marchandise).

L’agence de presse Fars a écrit : « Dans les provinces frontalières, 60 % des emplois sont informels. Concernant les emplois non officiels, le régime ne les reconnaît pas. Par conséquent, il a le droit de les attaquer quand il veut. Les personnes les plus attaquées sont les porteurs de marchandises dans les régions de l’ouest de l’Iran et les porteurs de carburant dans l’est de l’Iran. »

Les femmes sont les premières victimes

Les infirmières, dont 80 % sont des femmes, constituent une autre couche particulièrement vulnérable. Leurs droits et revenus ne sont pas payés par le régime. Elles vivent principalement au niveau du seuil de la pauvreté, ou en dessous.

Plus de 50 % des infirmières sont sous contrat. Il s’agit de contrats temporaires avec des entreprises privées ou des hôpitaux privés. Elles ne sont pas embauchées. Elles n’ont donc pas la sécurité de l’emploi.

A ce sujet, l’agence de presse publique citée et officielle a écrit : « Le ministère de la santé a ajouté un pourcentage aux revenus des infirmières, puis il l’a crié partout. Mais cette augmentation de salaire appartient à l’ensemble du personnel soignant. Elle n’est pas spécifique aux infirmières. Les infirmières contractuelles sont utilisées depuis 2014. C’est-à-dire une nouvelle forme d’exploitation. En raison de la forte mafia du ministère de la santé, cette exploitation est beaucoup plus importante. »

Ghazanfar Mirza Beigi est le responsable de l’ensemble du système de soins infirmiers. Selon lui, sur environ 145 000 infirmières, 60 000 ont été infectées par le coronavirus et 6 000 ont été mises en quarantaine. Et une centaine de personnes ont perdu la vie. La plupart d’entre elles sont des femmes.

Source : Iran Focus (site anglais)

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