À la veille de la Journée internationale de la femme, le Centre pour les droits de l’homme en Iran (CHRI) rend hommage aux femmes du monde entier qui sont à l’avant-garde de la lutte pour les droits humains malgré une adversité écrasante.
En Iran, des femmes courageuses, notamment des avocates, des militantes, des journalistes et des mères de victimes de la violence d’État, réclament la justice, la liberté, l’égalité et les libertés civiles fondamentales pour tous les Iraniens, malgré les violations systématiques des droits humains et la discrimination.
Chaque jour, les Iraniennes voient leurs droits remis en question et leurs libertés restreintes :
- La défense pacifique des droits des Iraniennes est criminalisée et de nombreuses femmes ont été emprisonnées pour leur militantisme.
- Les Iraniennes sont confrontées à une violence généralisée et légalisée, notamment à des protections inadéquates contre la violence domestique et au mariage des enfants pour les filles âgées de 13 ans et même moins.
- Les Iraniennes n’ont pas les mêmes droits que les hommes en matière de justice, de famille ou de finances. Elles sont victimes de discrimination sur le lieu de travail et dans les sphères politique et publique.
L’esprit inébranlable des Iraniennes se manifeste également chez les mères dont les enfants ont été tués par l’État. Ces mères, parmi lesquelles figurent les Mères du parc Laleh et les Mères de Khavaran, contribuent à diriger le nouveau mouvement « Recherche pour la justice » (Dadkhahi) en Iran, malgré le harcèlement, l’emprisonnement et l’intimidation constants des agences de sécurité du régime.
« Mon but pour continuer à vivre est de trouver les assassins de mon fils », a déclaré à CHRI Nahid Shirpisheh, qui a assisté à la fusillade mortelle de son fils Pouya Bakhtiari par les forces de sécurité du régime lors d’une manifestation de rue en novembre 2019. « Je veux voir la punition de la personne qui a ordonné le meurtre de Pouya et d’autres Pouya d’une manière aussi atroce ».
Pendant ce temps, les Iraniennes prisonnières politiques sont soumises à des conditions de vie inhumaines et à des abus, dans un effort supplémentaire pour faire taire leurs voix. Elles sont :
- empêchées d’accéder à des soins médicaux essentiels
- empêchées de rendre visite à leurs enfants ou de leur parler
- transférées dans des prisons éloignées de leur famille et soumises à des périodes prolongées d’isolement cellulaire.
Le gouvernement iranien a également réduit les services sociaux et les soins de santé reproductive pour les femmes dans le besoin. Par exemple, la Maison du Soleil, une ONG qui fournit des services à des milliers de femmes souffrant de toxicomanie, est l’une des nombreuses ONG qui ont été contraintes de fermer leurs portes en raison de la pression exercée par le régime. D’ailleurs, celui-ci a réduit l’accès aux soins génésiques dans les cliniques publiques.
Le Centre pour les droits humains en Iran salue les femmes courageuses d’Iran et leur lutte pour la justice, l’égalité des droits et les droits civils et politiques pour tous les Iraniens. Il appelle la communauté internationale à exprimer son plein soutien à ces Iraniennes.
Source : Centre pour les droits de l’homme en Iran
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