jeudi 10 mars 2022

L’Iran met délibérément la vie des prisonniers politiques en danger en leur refusant une permission de sortie

 CSDHI – L’Iran prive de soins médicaux et de permission de sortie plusieurs prisonniers politiques, qui seraient en mauvaise condition physique. Les prisonniers concernés sont notamment de Sepideh Gholiyan, Soheila Hejab, Zeinab Jalalian, Arsham Rezaee, et Abbas Vahedian-Shahroudi.

Le régime iranien condamne à mort les prisonniers politiques en les privant des soins dont ils ont besoin

Iran Human Rights demande que tous les prisonniers, y compris les prisonniers politiques, aient accès à des soins médicaux. Ils doivent bénéficier d’une permission de sortie pour raisons médicales. Le directeur, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « Les autorités de la République islamique préparent délibérément et systématiquement le terrain à la mort des prisonniers politiques en limitant leur accès aux soins médicaux et à une permission de sortie. Nous appelons la communauté internationale et les organisations de défense des droits humains à prendre cette question au sérieux et à réagir de manière appropriée pour empêcher la mort progressive des militants civils et des prisonniers politiques en Iran. »

La santé de Sepideh Gholiyan, militante des droits des travailleurs, se détériore après avoir contracté la Covid-19 dans la prison de Bushehr,. C’est là qu’elle purge sa peine de cinq ans. Les autorités pénitentiaires lui ont refusé une permission de sortie pour raisons médicales.

Dans un post Instagram, son frère, Mehdi, a écrit : « La manière la plus courte et la plus claire d’expliquer la situation tient en une phrase » . « La vie de Sepideh Gholiyan est toujours en danger. »

L’état de santé de certains prisonniers politiques serait grave

L’état physique des prisonniers politiques Soheila Hejab, Zeinab Jalalian, Arsham Rezaee et Abbas Vahedian-Shahroudi serait également grave. Ils se sont tous vus refuser une permission médicale.

Il convient de noter que le derviche gonabadi Behnam Mahjoubi et le poète et cinéaste Baktash Abtin ne sont pas que les deux prisonniers politiques morts en détention à la suite d’un refus de soins médicaux l’année dernière.

Avant de contracter la Covid-19, un établissement médical extérieur a déterminé que Sepideh Gholiyan avait besoin d’une intervention chirurgicale et de soins médicaux. Cependant, les autorités pénitentiaires ont refusé de l’autoriser à se faire soigner.

La deuxième section du tribunal public et révolutionnaire de Bushehr a convoqué Sepideh, le 20 septembre 2021. Elle l’a accusée de  » publication de mensonges en ligne et de propagande contre le système « .

La prison de Bushehr est un lieu innommable

Un mois auparavant, elle avait publié un court documentaire intitulé « Peng ». Elle y parlait de certaines des femmes qu’elle avait rencontrées en prison. Et elle dénonçait les abus et les actes de torture que commettent les agents pénitentiaires et les travailleurs sociaux de la prison de Bushehr.

Dans un fil Twitter du 9 septembre, elle a qualifié la prison de Bushehr de « lieu proche du bout du monde ». En effet, les responsables carcéraux contraignent les femmes détenues de fournir des services sexuels. Elles n’ont pas le droit de porter de sous-vêtements, même lorsqu’elles ont leurs règles. Et même les enfants des détenues sont maltraités. Elle a écrit : « Dans les cachots de Bushehr, toute défiance et désobéissance à l’encontre des ordres cruels et inhumains des responsables de la prison équivaut à être de plus en plus froissée dans cette saleté qui n’a ni voix ni visage. »

Source : IHR

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