« La sécurité du pays est prioritaire », a souligné Raïssi
Alors que la seule menace supposée vient du peuple et de sa résistance, l’insistance de Raïssi à protéger la sécurité du pays ne signifie que davantage de répression et une augmentation des exécutions.
Faisant écho à l’inquiétude des autorités du régime face aux protestations populaires à travers l’Iran, Ghasem Rezaei, le commandant adjoint des forces de police du régime, a pris la parole. Il a qualifié les jeunes iraniens de saboteurs, menaçant la sécurité du régime. Il a prévenu que le régime a « plus de 200 000 personnes affectées à la sécurité » et que « plus de 70 000 voitures, motos, bateaux et hélicoptères sont en attente dans les rues, les ruelles et aux frontières ».
Menaçant les jeunes, Rezaei a ajouté que la police est une « épée tranchante pour les malveillants, les briseurs de normes et les perturbateurs de la sécurité. »
Cependant, en réalité, aucune des mesures de sécurité et des menaces du régime n’a eu le résultat escompté par le régime. Au cours de ces dernières années, nous avons assisté à de nombreuses manifestations de taille variable à travers le pays, certaines à l’échelle nationale, et beaucoup ont menacé la survie du régime.
Les menaces qui acculent le régime le rendent encore plus répressif
Par conséquent, ces menaces n’ont qu’un but de propagande. L’un de leurs objectifs, selon les médias du régime, est de saisir le nombre croissant d’armes du peuple, qui se prépare à une épreuve de force finale avec le régime, surtout après les manifestations de novembre 2019. Souvenons-nous que celles-ci se sont transformées en un soulèvement national qui a presque renversé le régime.
Tout en qualifiant les jeunes et les personnes en colère de voyous, Rezaei a déclaré que la police « continuera à collecter les armes illégales du peuple afin que les personnes qui les possèdent se sentent en insécurité. »
La répétition de ces menaces inutiles par le régime met en évidence sa faiblesse face aux protestations du peuple et montre qu’il est terrifié par de nouveaux actes de défiance, notamment de la part des jeunes. Comme l’a expliqué l’un des hauts dignitaires religieux du régime, Gholamreza Mesbahi Moghaddam, « les protestations et les grèves d’un segment de la société incitent d’autres secteurs à lancer également leur mouvement de protestation. »
Rupture entre le peuple et les autorités religieuses au pouvoir
Il s’agit d’une situation dans laquelle le peuple iranien a amélioré et changé ses tactiques pour affronter le régime. Il a appris de ses expériences passées. Par conséquent, l’Iran est confronté à un fossé grandissant entre le peuple et le pouvoir. Et c’est ce que le régime craint le plus.
Le 4 novembre 2021, le quotidien officiel Ebtekar a abordé cette question en écrivant : « La société iranienne agit indépendamment de la structure politique au pouvoir. Elle a coupé tous ses liens avec elle. Il existe donc une rupture entre la population et la structure politique. Cette rupture conduira inévitablement à une instabilité générale. »
« C’est pourquoi tous ceux qui montent sur ce navire doivent s’inquiéter de la situation actuelle, marquée par l’indifférence, le désespoir et l’effondrement de la société dans un contexte de rupture et d’instabilité. Sinon, il n’y aura pas d’espoir au sein du corps politique et des politiciens », ajoute le quotidien.
Le 9 mars, Amanollah Qaraei Moghaddam, expert du régime, a averti : « Il ne fait aucun doute que si cette situation perdure, si ce n’est pas cette année, l’armée des affamés explosera en protestation l’année prochaine. »
Source : Iran Focus (site anglais)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire