jeudi 3 mars 2022

L’exil carcéral, la sanction de plus contre le militantisme pacifique en Iran

 CSDHI – Depuis le début de 2022, l’Iran n’a pas interrompu un seul jour ses exécutions. Cela atteste combien le recours aux violences envers son propre peuple est ancré dans l’idéologie des mollahs au pouvoir. En janvier, le régime totalitaire iranien a exécuté 46 personnes.

Exécution à Khorramabad d’Ali Heydar Dehghani pour meurtre

La justice iranienne qui avait condamné Ali Heydar Dehghani, à une peine de qisas (la loi du talion) pour meurtre, a ordonné son exécution à la prison centrale de Khorramabad, en Iran.

Ali Heydar Ghorbani

Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, l’exécution a eu lieu dans la matinée du 27 février. Ali Heydar Ghorbani avait 40 ans.

L’agence de presse Hrana, la première à rapporter la nouvelle de son exécution, a cité une source : « Il était recherché pour meurtre depuis plusieurs années. L’année dernière, après l’accord de la famille de la victime de payer la diya (prix du sang), il s’est rendu à la police à condition de payer la diya. Depuis lors il se trouvait en prison. »

Selon le rapport annuel d’Iran Human Rights sur la peine de mort, le régime a condamné au moins 211 des 267 personnes exécutées en 2020 à des qisas (la loi du talion) pour « meurtre avec préméditation ».

Il n’y a aucune distinction juridique n’est faite entre le meurtre et l’homicide involontaire. Et comme il n’existe pas de classement, qu’il soit volontaire ou involontaire en Iran, les personnes inculpées sous le terme générique de « meurtre avec préméditation » recevront la peine de mort, quelles que soient l’intention et les circonstances.

Exécution à Jiroft de Jasem Ghanbari pour des infractions liées à la drogue

Jasem Ghanbari était un Baloutche. La justice d’Iran l’avait condamné à mort pour des accusations liées à la drogue.

Jasem Ghanbari

Selon Hal Vash, un Baloutche a été exécuté à la prison de Jiroft dans la matinée du 27 février. Jasem Ghanbari avait 30 ans, il était originaire de Delgan.

Jasem Ghanbari a été arrêté pour avoir transporté de la drogue à Jiroft en 2018. Il a été condamné à mort pour ces accusations par le tribunal révolutionnaire de Jiroft en 2020.

Selon la Campagne des activistes baloutches, Jasem n’a pas eu le droit à une dernière visite avec sa famille.

Source : IHR

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