dimanche 6 mars 2022

Une jeune mariée adolescente s’immole par le feu en Iran

 CSDHI – Mercredi, une jeune mariée et adolescente de 17 ans, victime de violences domestiques, s’est auto-immolée par le feu. Elle est décédée dans la ville de Bampur (province du Sistan-Baloutchistan), dans le sud-est de l’Iran.

La campagne des militants baloutches a identifié la jeune mariée de 17 ans comme étant « F- Marandgani ». Elle a écrit : « Cette jeune fille baloutche s’est immolée par le feu à cause de la violence et du manque de soutien de sa famille. »

Le mari de l’adolescente l’aurait battue et torturée mentalement et physiquement.

Les dommages physiques et psychologiques causés par le mariage d’enfants infligent des dégâts irréparables à la vie de ces enfants, notamment des grossesses avant l’âge de 18 ans, la mortalité maternelle, la dépression, les tentatives de suicide, le divorce, l’abandon scolaire et la persistance d’un cycle de pauvreté culturelle et économique.

L’auto-immolation et le suicide des victimes de mariages précoces font de temps à autre la une des journaux en Iran

Le 20 janvier, une jeune adolescente de 16 ans, également victime d’un mariage précoce, s’est immolée par le feu. L’adolescente était originaire de la ville de Delgan, dans la province du Sistan-Baloutchistan, et sa famille l’avait forcée à épouser un homme de 40 ans.

Le mariage d’enfants et d’adolescentes ou le mariage sans le libre et plein consentement des deux époux est une violation des droits de l’homme et un exemple évident de violence à l’égard des femmes qui n’est pas conforme à plusieurs accords internationaux, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et la Convention sur le consentement au mariage, l’âge minimum du mariage et l’enregistrement des mariages.

Le mariage des enfants et adolescentes est encouragé par les mollahs en Iran

Ensieh KhazAli, la directrice des affaires féminines et familiales plaide pour le mariage précoce des filles. Dans une interview de juin 2017, elle a déclaré qu’elle s’était mariée à 16 ans. Ses enfants l’avaient fait aussi. (Persian Independent – 1er septembre 2021)

Ailleurs, elle a déclaré : « Mes quatre enfants sont tous mariés. A notre manière, j’ai essayé de faire en sorte que mes enfants se marient rapidement. Leurs dots étaient de 14 pièces, chacune. » (Le site officiel namayande.com – 7 juin 2017)

Les derniers gros titres sur les mariages d’enfants en Iran faisaient référence au douloureux phénomène du mariage des jeunes enfants et adolescentes.

Le département de l’enregistrement de la province du Sistan-Baloutchistan a annoncé avoir enregistré 18 mariages de jeunes filles âgées de 5 à 9 ans depuis mars 2021. (L’agence de presse officielle ROKNA – 4 janvier 2022)

Il a également enregistré 2 405 mariages de jeunes filles âgées de 10 à 14 ans au cours de la même période.

Entre une et trois filles, âgées de moins de 15 ans, se marient chaque jour à Ahwaz, la capitale de la province du Khouzistan, riche en pétrole, dans le sud-ouest de l’Iran.

La responsable du comité des femmes du gouvernorat d’Ahwaz explique que la cause sous-jacente de ces mariages précoces est le chômage généralisé provoqué par les pénuries d’eau, la pauvreté et l’inflation.

Pooneh Pilram déclare : « Lorsque les familles ne peuvent pas subvenir aux besoins de leurs enfants, elles se débarrassent d’abord de leur fille. » (Le site Web officiel Fararu – 2 janvier 2022)

Source : Iran HRM

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