vendredi 11 mars 2022

Journée internationale des femmes 2022 – Solidarité internationale avec les femmes d’Iran et d’Ukraine

  Rapport sur la conférence de la Journée internationale de la femme à Berlin – Partie 2

La deuxième partie du compte-rendu sur l’événement de la Journée internationale de la femme à Berlin, parrainée par la commission des femmes du CNRI, présente les remarques de quelques autres femmes éminentes qui se sont adressées à l’assemblée.

Plus de 170 personnalités politiques de 37 pays ont assisté à la conférence en personne, ou se sont exprimées en ligne. Elles ont apporté leur soutien à la lutte des femmes iraniennes pour la liberté et l’égalité, ainsi que leur solidarité avec les femmes d’Ukraine.

Des dizaines d’Iraniennes, membres des unités de résistance en Iran, ont envoyé des messages vidéo au rassemblement de la Journée internationale des femmes à Berlin.

La présidente élue du CNRI Maryam Radjavi a appelé la Journée internationale des femmes de cette année, « la journée de la résistance des femmes d’Ukraine ».

Les interventions de deux députées ukrainiennes, qui ont rejoint la conférence depuis Kiev, ont été publiées en première partie.

Mme Dominique Attias

L’une des intervenantes de la conférence de Berlin était Mme Dominique Attias, présidente de la Fédération des barreaux européens : Les femmes d’Iran savent depuis plus de 40 ans qu’elles ne peuvent pas atteindre l’égalité sans atteindre la liberté, a-t-elle mis en avant. Elles sont la force du changement et un véritable changement sera réalisé en Iran grâce à ces femmes courageuses. Nous les avons vues dans toutes les manifestations. Regardez toutes ces femmes qui ont perdu leurs frères et leurs maris mais qui ne se sont pas rendues au régime. Elles ont saisi toutes les occasions de se battre pour la justice. Regardez les femmes dans les unités de résistance qui défient tous les problèmes.

Regardez votre leader, mon amie, Mme Radjavi, qui ouvre la voie à une victoire imminente. Depuis le tout début de ce combat, elle a dit ‘nous pouvons, et nous devons’. N’abandonnez jamais. Les femmes sont la force du changement en Iran et la force de la paix et de la stabilité mondiales.

Aujourd’hui, les femmes courageuses d’Ukraine sont debout pour défendre leur pays et en paient le prix. Elles se battent avec leurs enfants. Nous nous tenons à leurs côtés.

« Je vous salue pour avoir organisé cette conférence afin de susciter la solidarité entre toutes les femmes. Je vois l’aube d’un nouveau monde en Iran, grâce à vous, à Maryam Radjavi, et à toutes ces femmes iraniennes qui ne renonceront jamais. »

Michèlle Alliot-Marie

Michèlle Alliot-Marie, ministre d’Etat (2002-2011) française, s’est également adressée à la conférence de Berlin : Je dois dire que le témoignage de la femme ukrainienne était très choquant. En même temps, il a présenté l’image de ces derniers jours. Il montre combien les femmes sont fortes, et combien elles sont porteuses d’espoir. Et vous faites cela depuis longtemps, depuis de nombreuses années, et je vous admire pour vos activités.

C’est aussi pourquoi je vous salue tout particulièrement, Madame Radjavi, ainsi que toutes les femmes qui luttent pour la liberté, la démocratie et le bien-être de chacun d’entre nous. Et vous êtes au cœur et au centre de ces valeurs. Vous représentez ces valeurs pour l’Iran, pour les femmes iraniennes, pour tout le peuple d’Iran. Bien sûr, vous représentez ces valeurs pour toutes les femmes et toutes les personnes qui souffrent de la dictature et dont les droits ont été violés. Par conséquent, vous êtes un symbole, un symbole que chaque femme dans chaque société doit avoir. Aujourd’hui, je dis que chaque pays doit envisager un rôle plus important pour les femmes.

En tant qu’ancienne ministre de l’intérieur et des affaires étrangères, je dirais que le monde n’a jamais été aussi dangereux. Les crises se multiplient au Moyen-Orient, en Ukraine, en Extrême-Orient et en Afrique. Un rôle plus important pour les femmes est un facteur clé. Les femmes doivent montrer tout leur potentiel et leur créativité. 

Je tiens à vous remercier et à remercier les femmes iraniennes qui n’ont jamais baissé les bras face aux oppresseurs. Je suis à vos côtés, Maryam Radjavi. Je suis aux côtés de toutes les femmes iraniennes. Elles gagneront parce que vous, Maryam Radjavi, avez toujours défendu les valeurs de liberté et de démocratie.

Ranjana Kumari

Ranjana Kumari, éminente militante des droits des femmes en Inde, était une autre intervenante à la conférence. Mme Kumari est directrice du Centre de recherche sociale de New Delhi.

Elle a notamment déclaré : Nos sœurs courageuses et résistantes en Iran n’ont jamais succombé à la misère de la vie sous le régime des mollahs. Contrairement à la volonté des mollahs de les isoler chez elles et de leur refuser leurs droits fondamentaux, les Iraniennes n’ont jamais cédé au régime misogyne. Elles sont descendues dans la rue à chaque occasion et ont élevé leur voix contre l’oppression du régime clérical.

Les mères dont les enfants ont été tués par les forces de sécurité pendant les manifestations n’ont pas mâché leurs mots, demandant justice pour leurs proches, sans craindre d’être arrêtées, emprisonnées ou torturées. Je salue toutes ces mères courageuses !

D’où vient cette résilience ? Elle vient de leur modèle exemplaire qui a tenu bon et a dirigé ce mouvement. Je veux parler de ma chère sœur, Mme Radjavi. C’est avec son plan en dix points qui garantira la démocratie et l’égalité, que nous soutenons tous.

Les efforts de nos sœurs en Iran pour réaliser la liberté sont louables. Sans ce combat, la véritable égalité ne sera jamais réalisée. Mme Radjavi, vous pouvez toujours compter sur moi et à vous les femmes iraniennes, je dis que nous sommes à vos côtés, jusqu’à ce que votre objectif ultime, qui est de libérer l’Iran, soit atteint. »

Le Dr Ranjana Kumari a été reconnue comme l’une des 100 personnes les plus influentes en matière de politique de parité en 2019. Elle a travaillé avec l’ONU en tant que professionnelle principale de l’égalité des sexes.

Mme María Elena Elverdin

Mme María Elena Elverdin a pris la parole lors de la conférence de la Journée internationale des femmes à Berlin. Juriste et présidente honoraire de la Fédération internationale des femmes de carrières juridiques, Mme Elverdin a déclaré : Je salue les femmes iraniennes en mon nom personnel et au nom de la Fédération internationale des femmes de carrières juridiques.

Le peuple iranien et en particulier les femmes ont vécu sous une dictature religieuse pendant plus de 40 ans. La misogynie et la discrimination à l’égard des femmes en Iran ne sont pas une culture, mais une fonction du régime au pouvoir. La misogynie est favorisée par la législation de diverses lois et appliquée par divers organismes gouvernementaux.

Alors que tous les pays évoluent vers l’égalité et une plus grande protection des droits des femmes, en Iran, le régime pousse à une plus grande répression des femmes. Pourquoi ? Parce que les femmes iraniennes sont la force du changement et elles le savent ! Elles l’ont prouvé en menant des protestations et ont formé des unités de résistance contre le régime. 

Les femmes d’Iran surmonteront les chaînes de la répression parce qu’en face d’elles, elles ont une dirigeante, Mme Radjavi, qui les guide. J’ai étudié son plan en 10 points et j’ai appris à la connaître tout au long de ces années et c’est ce qui garantira la démocratie. Je suis une femme de loi et je soutiens sa cause parce que son mouvement donne l’exemple de l’égalité et de la justice véritables en brisant les injustices. »

Maria Candida Almeida

Maria Candida Almeida est une autre personnalité qui s’est adressée à la conférence à Berlin. Elle préside l’Assemblée générale de l’Association portugaise des femmes juristess juristes. Elle a déclaré : « Nous nous joignons à vous à l’occasion de la Journée internationale des femmes car il est important d’envoyer un message fort aux Iraniennes : bien que votre combat soit très difficile, vous êtes soutenues dans le monde entier. Votre détermination à établir un pays libre et démocratique, respectant l’État de droit, est une source d’inspiration pour moi aussi.

Je me suis joint à 470 responsables et anciennes autorités des Nations unies, experts en droits humains et en droit, pour écrire au Conseil des droits de l’Homme des Nations unies et demander une enquête internationale sur le massacre de milliers de prisonniers politiques en Iran en 1988. Nous avons demandé de mettre fin à l’impunité du régime iranien et une enquête internationale sur les exécutions de masse et les disparitions forcées de 1988.

Mme Radjavi, vos efforts et votre volonté de poursuivre cette lutte jusqu’à ce que le peuple iranien soit libre sont admirables. Comme vous l’avez dit, un Iran libre et démocratique est à portée de main. C’est pourquoi nous devons nous tenir du bon côté de l’histoire et reconnaître Maryam Radjavi comme la représentante du peuple iranien et le CNRI comme l’alternative au régime actuel afin que le peuple iranien puisse avoir une chance de choisir son avenir dans une société ouverte, libre et démocratique.

Maria Candida Almeida a été la procureure générale du Portugal jusqu’en 2015 et la procureure générale adjointe jusqu’en 2019. 

Suzanna Ceccardi

Suzanna Ceccardi, eurodéputée italienne, a déclaré: « La liberté est un droit essentiel et le prix à payer est très lourd. Vous avez la force de changer l’Iran. Le régime iranien est corrompu. Il est temps que l’Occident se range aux côtés des Iraniens et s’oppose à cette dictature. Sinon, ce qui se passe avec la Russie se reproduira. 

Ce régime est une menace, y compris nucléaire. Nous ne pouvons pas rester silencieux. Lutter contre la dictature iranienne, c’est rendre le monde plus sûr. Aujourd’hui, les femmes iraniennes sont confrontées à de grands sacrifices, mais elles prennent le chemin du changement. »

Mme Ceccardi est membre de la commission des affaires étrangères du PE.

Mme Ceccardi

Une autre membre du Parlement européen originaire d’Italie, Mme Alessandra Moretti, a également pris la parole : « Au cours de l’année écoulée, l’Iran a connu un nombre croissant de manifestations et de soulèvements de la part de la population mécontente dans tout le pays, caractérisés par la présence généralisée des femmes. La répression la plus violente et la plus brutale des manifestations antigouvernementales depuis 1979, a eu lieu en novembre 2019. Au premier plan, les mères fortes et courageuses des victimes des manifestations de novembre 2019 qui demandent justice pour le massacre de leurs fils et filles.

Actuellement, les femmes sont en première ligne de toutes les protestations et l’Europe vous soutient, vous et votre courage. Vous, les femmes iraniennes, avez assumé la responsabilité d’apporter le changement dans votre pays. Vous avez défié toutes les menaces et tous les dangers et n’avez pas baissé les bras pendant ces années sombres.

Votre courage est incroyable. Et nous, les femmes d’Europe, voulons exprimer notre solidarité et notre respect pour vous. L’Europe se penchera sur les atrocités qui ont lieu en Iran contre les femmes et sur votre combat courageux.

Alessandra Moretti est membre de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres au Parlement européen.

Ce rapport sur la conférence de la Journée internationale des femmes 2022 à Berlin continuera.

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