Réaffirmant qu’aucun(e) activiste civil(e) ne devrait être harcelé(e) ou emprisonné(e) pour son activisme en faveur des droits humains, Iran Human Rights considère que la convocation de Narges Mohammadi joue avec sa vie au vu de son état de santé actuel. IHR appelle la communauté internationale à prendre des mesures immédiates pour empêcher son retour en prison.
Le directeur d’Iran Human Rights, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « Les condamnations prononcées à l’encontre de Narges Mohammadi sont illégales, tant au regard du droit international que des lois de la République islamique. Leur seul objectif est de harceler davantage la défenseuse des droits humains. Nous appelons la société civile iranienne et la communauté internationale à intensifier leurs efforts pour défendre les droits de Narges Mohammadi et des autres défenseurs (ses) des droits humains harcelé(e)s par les autorités de la République islamique. »
Narges Mohammadi, qui a été libérée de prison après avoir purgé une peine de cinq ans en octobre 2020, a été condamnée à 30 mois d’emprisonnement supplémentaires et à 80 coups de fouet pour son sit-in de protestation à la prison d’Evine contre la répression brutale des manifestations nationales de novembre 2019 et les lettres qu’elle a écrites depuis la prison. En jurant de défier la mise en œuvre de sa peine, Narges a documenté ses cinq arrestations depuis sa libération, qui ont toutes été accompagnées de violence et de force.
Elle a été arrêtée pour la dernière fois le 16 novembre 2021 lors du service commémoratif d’Ebrahim Ketabdar. Ce dernier a été tué lors des manifestations de novembre 2019. Le lendemain, Narges a été informée de l’exécution de sa peine de 30 mois d’emprisonnement alors qu’elle se trouvait en isolement à la prison d’Evine.
Le 24 janvier 2022, son mari a tweeté que Narges avait été condamnée à huit ans d’emprisonnement et à 70 coups de fouet lors d’un procès qui n’a duré que cinq minutes. Les forces iraniennes l’ont transférée à la prison de Qarchak le 19 janvier et hospitalisée moins d’un mois plus tard, le 17 février. En février 2022, elle a subi une angioplastie à l’hôpital, mais elle a été renvoyée à la prison de Qarchak le lendemain. Les autorités l’ont libérée dans le cadre d’une permission médicale le 22 février après avoir passé 100 jours derrière les barreaux.
Narges a été maintenue à l’isolement pendant 64 jours lors de sa dernière détention à la prison d’Evine et s’est vu refuser l’accès à son avocat tout au long de sa détention. Avant son arrestation, elle avait déposé une plainte au sujet de sa précédente mise à l’isolement illégale, avec d’autres militants civils.
Source : IHR
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