Au moins 14 exécutions en Iran en l’espace de trois jours

 En l’espace de trois jours, au moins 14 personnes ont été exécutées dans différentes prisons d’Iran. Vous trouverez ci-dessous un rapport détaillé de ces incidents, qui mettent en évidence le taux alarmant d’exécutions en cours dans le pays.

Une exécution dans la prison de Dastgerd, Isfahan

Le lundi 20 janvier 2025, Saeed Deyani, 38 ans, a été exécuté à la prison de Dastgerd, à Ispahan. Marié et père de deux enfants, Deyani avait été arrêté il y a cinq ans pour des délits liés à la drogue et condamné à mort.

Une exécution dans la prison de Borazjan

Aux premières heures du lundi 20 janvier 2025, Hojjat Shahriari a été exécuté dans la prison de Borazjan. Il avait été reconnu coupable de meurtre et condamné à mort à l’issue d’un procès qualifié d’inéquitable.

Une exécution dans la prison de Zanjan

Le mardi 21 janvier 2025, Karim Faridi, un homme de 40 ans originaire de Zanjan, a été exécuté dans la prison de Zanjan. Faridi avait été arrêté il y a quatre ans pour meurtre et condamné à mort.

Quatre exécutions dans la prison de Yazd

À l’aube du mercredi 22 janvier 2025, quatre personnes ont été exécutées dans la prison de Yazd. L’un des prisonniers exécutés a été identifié comme étant Ahmad Sasouli, un homme marié de 28 ans, père de famille, originaire du village de Sasouli à Zabol. Sasouli avait été arrêté il y a cinq ans pour des délits liés à la drogue. L’identité et les chefs d’accusation des trois autres personnes restent inconnus, mais il a été rapporté que les exécutions ont eu lieu sans que leurs familles en soient informées et sans qu’une dernière rencontre ait eu lieu.

Trois exécutions à la prison de Ghezel Hesar, Karaj

Toujours dans la matinée du 22 janvier 2025, trois prisonniers ont été exécutés dans la prison de Ghezel Hesar, à Karaj. Deux des hommes exécutés ont été identifiés comme étant Omid Besharatlou de Téhéran et Javad Jaberi de Boumehen, tous deux condamnés pour meurtre. L’identité et les charges retenues contre le troisième individu restent inconnues.

Deux exécutions dans la prison de Gorgan

Le dimanche 19 janvier 2025, deux personnes ont été exécutées dans la prison de Gorgan. Ils ont été identifiés comme suit

Bahram Valipour, 38 ans, arrêté il y a deux ans pour des accusations liées à la drogue.

Hossein Farhadi, 35 ans, marié et père de famille, originaire de Gorgan, arrêté il y a quatre ans pour trafic de stupéfiants. Farhadi travaillait comme jardinier avant son arrestation.

Une exécution à la prison de Vakilabad, Mashhad

Le lundi 20 janvier 2025, Aref Azizi a été exécuté à la prison de Vakilabad, à Mashhad. Azizi avait été arrêté en 2019 pour meurtre et condamné à mort.

Deux exécutions supplémentaires dans les prisons de Mashhad et de Qazvin

Le lundi 20 janvier 2025, deux autres exécutions ont eu lieu :

• Gholamreza Seyed-Mohammadi, dans la prison de Vakilabad, à Mashhad, condamné pour meurtre.
• Ehsan Heydarali, dans la prison de Qazvin, également condamné pour meurtre. Heydarali, résident de Qazvin, était le fils d’Asghar Heydarali.

Inquiétudes concernant les procédures régulières

Iran HRM a fait part de ses inquiétudes quant à l’application de la peine de mort en Iran, notamment en ce qui concerne l’absence de procès équitables et de transparence dans les procédures judiciaires. Dans de nombreux cas, les prisonniers et leurs familles n’ont pas la possibilité de recevoir une dernière visite ou de bénéficier d’une représentation juridique suffisante au cours du procès.

L’Iran continue de pratiquer l’un des taux d’exécution les plus élevés au monde, visant souvent des personnes accusées d’infractions liées à la drogue ou de meurtre, malgré les appels d’organismes internationaux en faveur d’un moratoire sur la peine de mort. Ces récentes exécutions soulignent une fois de plus la nécessité d’une surveillance internationale et d’une action concernant les pratiques de l’Iran en matière de droits de l’homme.

Source : CSDHI