La campagne des mardis « Non aux exécutions en Iran », qui en est à sa 52e semaine, continue de s’étendre, avec le quartier des hommes de la prison d’Adelabad à Shiraz qui a rejoint le mouvement. Cela fait suite au récent soutien du quartier des femmes de cette prison. Alors que des rapports font état de plus de 110 exécutions en janvier et de 950 depuis début 2024, la campagne s’étend désormais à 34 prisons à travers le pays.
Soutenue par les syndicats d’enseignants et les chefs religieux kurdes, l’initiative condamne le recours du régime aux exécutions comme outil de répression. Les grèves de la faim et la solidarité publique exigent l’abolition de la peine capitale et la justice pour les citoyens opprimés d’Iran.
Voici le texte de la déclaration de la campagne :
Alors que les exécutions et l’oppression des citoyens iraniens continuent, les dirigeants tyranniques ont exécuté plus de 110 prisonniers rien qu’en janvier. Depuis le début de l’année 2024, 950 citoyens emprisonnés ont été pendus. Ces statistiques indiquent une augmentation sans précédent du recours aux exécutions comme outil de répression de la société.
Dans les dernières développements, un prisonnier politique nommé Malek Davarshenas (Mousavi), âgé de 26 ans et résidant à Kharkeh, a été condamné à mort pour baghi (rébellion armée). Arrêté en 2021, il a été soumis à des tortures physiques et psychologiques pour obtenir des aveux et risque désormais d’être exécuté de manière imminente.
En réponse à ces décisions inhumaines, la société et les prisonniers ont résisté à la violence du régime. La campagne « Non aux exécutions les mardis » s’est désormais étendue à 34 prisons et continue de recueillir un large soutien tant au niveau national qu’international.
Parmi les partisans figurent 11 syndicats d’enseignants de différentes provinces, qui ont courageusement soutenu la campagne malgré les pressions sécuritaires. Ces syndicats ont scandé à plusieurs reprises des slogans contre les exécutions lors de leurs rassemblements hebdomadaires. Les chefs religieux kurdes (mamoustas) de plusieurs villes du Kurdistan ont également condamné les exécutions.
En outre, le 18 janvier, deux juges tristement célèbres, Mohammad Moghiseh et Ali Razini, qui ont un historique de quatre décennies de violations des droits de l’homme et prononcé des milliers de peines d’exécution pour des prisonniers politiques et non politiques, ont été confrontés à un citoyen enragé pour leurs crimes. Cet acte de justice a suscité la joie et les applaudissements de la société, en particulier des familles de milliers de victimes d’exécutions politiques. Il reflète le profond dégoût du peuple iranien pour les exécutions et démontre que la campagne « Non aux mardis des exécutions » et d’autres formes d’action contre les exécutions représentent la voix de la majorité et sa demande d’abolir ce châtiment médiéval.
Le quartier des hommes de la prison d’Adelabad rejoint la campagne
Selon les derniers rapports, le quartier des hommes de la prison d’Adelabad à Shiraz a désormais rejoint la campagne des mardis « Non des exécutions ». La semaine dernière, le quartier des femmes de la même prison a également déclaré son soutien à la campagne.
La campagne condamne fermement toutes les peines d’exécution, quelles que soient les accusations ou les croyances des prisonniers, et réitère que la peine de mort est inhumaine et doit être entièrement abolie. Le gouvernement iranien oppressif a exploité les prétextes « juridiques et religieux » qu’il a lui-même créés pour utiliser les exécutions comme un moyen de réprimer la société. Il est essentiel que chacun s’oppose à la peine de mort, qui est un châtiment intrinsèquement inhumain, afin de mettre fin aux conditions qui perpétuent le crime et la violence. Après tout, c’est le régime lui-même qui pose les bases d’une grande partie de la criminalité dans la société.
En tant que membres de la campagne, nous apprécions le soutien du public et exprimons notre solidarité avec la grève générale contre les exécutions au Kurdistan mercredi, en exhortant tout le monde à se joindre à eux dans leur action. Une fois de plus, nous appelons tous les prisonniers des différentes prisons à rejoindre la campagne « Non aux exécutions les mardis », en unissant leurs voix pour défendre le droit à la vie des personnes condamnées à mort.
Prisons participantes à la 52e semaine de la campagne – mardi 21 janvier 2025
Les 34 prisons suivantes participeront aux grèves de la faim :
Prison d’Evine (quartier des femmes, quartiers 4 et 8)
Prison de Ghezel Hesar (unités 3 et 4)
Prison centrale de Karaj
Pénitencier du Grand Téhéran
Prison de Khorin à Varamin
Prison d’Arak
Prison de Khorramabad
Prison centrale d’Ispahan
Prison de Dastgerd à Ispahan
Prison de Sheiban à Ahvaz
Prison militaire de Shiraz
Prison d’Adelabad à Shiraz (quartier des hommes et des femmes)
Prison de Borazjan
Prison de Bam
Prison de Kahnooj
Prison de Tabas
Prison de Joveyn
Prison de Mashhad
Prison de Qaemshahr
Prison de Rasht (quartier des hommes et des femmes)
Prison de Rudsar
Prison de Haviq à Talesh
Ardabil Prison
Prison de Tabriz
Prison d’Urmia
SalmasPrison
Prison de Khoy
Prison de Naqadeh
Prison de Saqqez
Prison de Baneh
Prison de Marivan
Prison de Kamiyaran
Cette semaine marque la 52e semaine de la campagne, et son élan continue de croître en tant que voix pour la justice et l’humanité face à l’oppression systémique.
#No_to_Executions_Tuesdays
Mardi 21 janvier 2025
Source: CNRI
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