vendredi 31 janvier 2025

Appel à l’abolition des peines de mort pour six prisonniers politiques et à l’arrêt des exécutions imminentes

 L'Organisation iranienne des droits de l'homme a appelé à l'abolition des condamnations à mort de six prisonniers politiques : Babak Alipour, Vahid Bani-Amarian, Pouya Ghobadi, Abolhassan Montazer, Ali Akbar Daneshvarkar et Mohammad Taghavi.

Le jeudi 30 janvier, l'organisation a déclaré dans un communiqué de presse que ces prisonniers politiques avaient été condamnés à mort par la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran pour « rébellion » et « soutien à l'Organisation des Moudjahidine du peuple d'Iran (OMPI/MEK) ».

Selon l’organisation, les proches de certains de ces prisonniers politiques ont rapporté qu’ils ont été détenus en isolement prolongé et soumis à des « interrogatoires violents et à la torture ». Ils ont également déclaré que ces prisonniers n’ont pas eu accès à une représentation juridique pendant le processus d’enquête.

La déclaration de l'organisation de défense des droits de l'homme souligne également le risque imminent d'exécution pour Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani.

L'Organisation iranienne des droits de l'homme a fermement condamné la condamnation à mort de ces prisonniers politiques et a exhorté la communauté internationale et les pays entretenant des relations diplomatiques avec le régime iranien à prendre des mesures pour l'annulation immédiate de ces condamnations.

Amnesty International a également publié, lundi 27 janvier, une lettre ouverte adressée à Gholamhossein Mohseni-Ejei, le chef du pouvoir judiciaire du régime iranien, demandant l'annulation des condamnations à mort des six prisonniers politiques et leur libération immédiate.

Dans cette lettre, Amnesty International évoque les condamnations à mort prononcées par la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran à l’automne de cette année contre Abdolhassan Montazer, Akbar (Shahrokh) Daneshvarkar, Babak Alipour, Mohammad Taghavi Sangdehi, Pouya Ghobadi et Vahid Bani-Amarian pour « rébellion » (Baghi). L’organisation estime que ces arrestations sont arbitraires et constituent une violation de leur droit à un procès équitable.

Abdolhassan Montazer, 65 ans, Akbar (Shahrokh) Daneshvarkar, 58 ans, Babak Alipour, 33 ans, Mohammad Taghavi Sangdehi, 58 ans, Pouya Ghobadi, 31 ans, et Vahid Bani-Amarian, 32 ans, font partie des prisonniers reconnus coupables de « Baghi », un terme légal. faisant référence à une rébellion armée ou à un soulèvement contre le gouvernement.

« L’appartenance à l’ Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) » fait partie des accusations portées contre ces prisonniers.

Entre-temps, les médias spécialisés dans les droits de l'homme ont rapporté que deux autres prisonniers politiques en Iran, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, ont été transférés dans le couloir de la mort de la prison de Ghezel Hesar.

Selon certaines informations, ces deux prisonniers dans le couloir de la mort ont été transférés, jeudi 30 janvier, du « quartier sécurisé » de la prison de Ghezel Hesar vers le « Hall 1, Quartier 10, Unité 3 », où sont détenus les prisonniers en attente d'exécution.

Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani avaient été transférés de manière abrupte au « quartier sécurisé » le 26 janvier. Mais, le lendemain, leurs avocats ont annoncé que l'exécution de leur peine de mort avait été suspendue après que la Cour suprême eut accepté leur demande de nouveau procès.

Behrouz Ehsani Eslamloo, un prisonnier politique de 70 ans, a été arrêté à son domicile en novembre 2022, au plus fort des manifestations nationales, et transféré au quartier 209 de la prison d'Evin, contrôlée par le ministère du Renseignement.

Source: Iran Focus 

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