Le 23 janvier 2025, le Parlement européen a adopté une résolution sur la détérioration de la situation des droits humains en Iran, mettant particulièrement en lumière les cas des activistes kurdes Pakhshan Azizi et Wrisha Moradi, ainsi que l’utilisation continue par la République islamique de la diplomatie de l’otage visant les citoyens de l’UE.
Augmentation de la répression et des peines de mort en Iran
La résolution souligne la forte augmentation du nombre d’exécutions en Iran, avec plus de 900 enregistrées pour la seule année 2024, dont un grand nombre de femmes, de militants politiques et de manifestants impliqués dans des mouvements tels que « Femme, vie, liberté », déclenché par le meurtre de Jina Mahsa Amini. Elle attire l’attention sur les cas poignants d’Azizi et de Moradi, deux éminentes femmes kurdes condamnées à mort à l’issue de procès inéquitables et d’allégations de torture pendant leur détention. Ces deux militantes sont connues pour leur défense des droits des femmes et leur rôle dans la résistance à ISIS au Kurdistan.
Diplomatie des otages et détentions arbitraires
Le Parlement européen a dénoncé la détention systématique par l’Iran de ressortissants de l’UE dans le cadre d’une stratégie plus large consistant à utiliser des otages pour obtenir des gains politiques. Parmi les personnes injustement emprisonnées figurent des universitaires et des humanitaires, tels qu’Olivier Grondeau, Cécile Kohler, Jacques Paris et Ahmadreza Djalali. La résolution demande instamment la libération immédiate de ces détenus et appelle les États membres de l’UE à coordonner leurs efforts diplomatiques pour mettre fin à l’exploitation par l’Iran de vies humaines dans le cadre de négociations géopolitiques.
Persécution des minorités et responsabilité internationale
L’oppression systémique par le régime iranien des minorités ethniques et religieuses, y compris les Kurdes, les Baloutches, les Chrétiens et les Bahaïs, a été fortement critiquée dans la résolution. Le Parlement a réitéré sa demande d’un accès sans entrave à l’Iran pour le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme et la mission d’enquête chargée d’enquêter sur l’aggravation des violations dans le pays.
Appels à l’action et à la solidarité
La résolution demande un moratoire immédiat sur la peine de mort et son abolition à terme, ainsi que la libération de tous les prisonniers politiques et défenseurs des droits de l’homme. En outre, le Parlement européen a renouvelé son appel au Conseil de l’UE pour qu’il désigne le Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) comme une organisation terroriste et pour qu’il étende les sanctions contre les responsables iraniens des violations des droits humains.
Exprimant sa solidarité avec le peuple iranien et le mouvement « Femme, vie, liberté », la résolution souligne également la nécessité d’accroître le soutien financier aux groupes de la société civile iranienne.
Aller de l’avant
En appelant à la transparence, à la justice et à la responsabilité, le Parlement européen renforce son engagement à défendre les droits humains et à demander des comptes aux régimes oppressifs. La résolution souligne le rôle de la communauté internationale dans l’amplification des voix des activistes iraniens et dans la garantie que leur combat pour la liberté et la justice ne soit pas vain.
Source: CSDHI
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