vendredi 31 janvier 2025

Deux prisonniers politiques, condamnés à mort, maintenus dans l’incertitude dans la prison de Qezel-Hesar

 Deux prisonniers politiques condamnés à mort, Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, sont toujours détenus dans le quartier de haute sécurité de la prison de Qezel-Hesar à Karaj, sans que l’on sache ce qu’il en est. Selon leurs avocats, la Cour suprême d’Iran a accepté leur demande de nouveau procès, ce qui suspend légalement leur exécution. En conséquence, ils auraient dû être transférés de l’isolement à la prison d’Evin ou au quartier des prisonniers politiques dans l’unité 4 de Ghezel Hesar. Cependant, Heshmatollah Hayat al-Ghaib, le chef de l’Organisation des prisons de la province de Téhéran, continue de bloquer leur transfert.

Derniers développements dans leur cas

Le dimanche 26 janvier 2025, les deux prisonniers politiques – Behrouz Ehsani Eslamloo et Mehdi Hassani- ont été transférés dans le quartier de haute sécurité de l’unité 3 de la prison de Qezel-Hesar. Cette section est destinée aux condamnés à mort dans les derniers jours avant leur exécution. À l’époque, leurs condamnations à mort avaient été confirmées par la Cour suprême et leurs dossiers avaient été transmis pour exécution.

Le lendemain, lundi 27 janvier 2025, leurs demandes de révision de procès ont été officiellement enregistrées auprès de la Cour suprême et leurs exécutions ont été suspendues. Malgré cette évolution juridique, les autorités ne les ont pas encore transférés du quartier de haute sécurité vers un quartier général de la prison.

Informations sur les prisonniers

Behrouz Ehsani, un prisonnier politique âgé de 70 ans, a été arrêté en novembre 2022 à Téhéran. Après trois mois et demi d’interrogatoire, il a été transféré au quartier 4 de la prison d’Evin. Après 22 mois d’incertitude, en septembre 2024, lui et Mehdi Hassani, un prisonnier de 48 ans originaire de Zanjan, ont été condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire de Téhéran.

Tous deux étaient accusés de :

  • Baghi (rébellion armée contre l’État)
  • Moharebeh (inimitié contre Dieu)
  • Corruption sur terre
  • Appartenance à l’Organisation des moudjahidines du peuple (OMPI/MEK)
  • Collecte d’informations classifiées
  • Collusion contre la sécurité nationale

Malgré la suspension de leur condamnation à mort, leur maintien en détention dans un quartier de haute sécurité suscite des inquiétudes quant à leur sort et au mépris permanent des autorités iraniennes pour les garanties d’une procédure régulière et les droits des prisonniers.

Source: Iran Focus 

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