mercredi 22 janvier 2025

Iran : Des manifestations à l’échelle nationale contre les difficultés économiques et l’oppression

 Une vague de protestations a déferlé sur l’Iran par des manifestants frustré par la mauvaise gestion économique, la dégradation de l’environnement et les politiques répressives du régime. Des manifestations ont eu lieu dans des villes comme Téhéran, Karaj, Kerman, Arak et Zahedan, reflétant le mécontentement croissant à l’échelle nationale.

À Téhéran, des employés retraités se sont rassemblés pour exiger des primes d’expérience non payées, tandis que les retraités de l’acier et des mines ont protesté contre des retraites inadéquates et le manque d’accès aux services de base. Leurs chants, notamment « Nous ne nous arrêterons pas tant que nos demandes ne seront pas satisfaites ! », ont mis en évidence des griefs de longue date concernant l’incapacité du régime à traiter les ajustements des retraites.

À Kerman, dans le sud-est de l’Iran, les retraités du Fonds de cuivre ont exigé des retraites plus élevées et la mise en œuvre intégrale des engagements passés, comme le plan de péréquation de 2023. Les manifestants brandissaient des pancartes appelant à la « suppression des plafonds salariaux » et à de meilleures dispositions en matière de soins de santé.

Les pompiers de Karaj, dans le centre de l’Iran, se sont rassemblés pour protester contre les réductions de salaire, reflétant la situation financière désastreuse de nombreux employés municipaux. Leur rassemblement a souligné les défaillances systémiques dans la rémunération des travailleurs essentiels.

À Arak, dans le centre de l’Iran, les citoyens ont organisé leur sixième manifestation hebdomadaire consécutive contre la grave pollution de l’air causée par la combustion de mazout dans la centrale électrique de Shazand. En marchant sur la promenade Amir Kabir, les manifestants portaient des banderoles et scandaient « Fonctionnaires incompétents, démissionnez ! » et « L’air pur est notre droit ! ». Leur persistance met en évidence la négligence du régime dans la gestion des crises environnementales et de santé publique.

À Zahedan, dans le sud-est de l’Iran, les forces de sécurité ont démoli plusieurs maisons dans le village pauvre de Locho, une région majoritairement habitée par la communauté baloutche. Les destructions, menées sous couvert de « projets de développement », ont suscité l’indignation. Les critiques les ont condamnées comme un nouvel exemple de discrimination systématique à l’encontre des minorités.

Des rapports provenant de Sardasht, dans l’ouest de l’Iran, ont fait état de l’arrestation violente de deux citoyens, Hassan Hassannejad, un agriculteur de 65 ans, et de son fils de 31 ans, Mohammad Amin Hassannejad, un apiculteur. Les arrestations, menées devant leur famille, restent inexpliquées, reflétant la répression continue des communautés rurales et minoritaires.

Dans la province de l’Azerbaïdjan oriental, les travailleurs contractuels des télécommunications se sont mis en grève pour protester contre les salaires impayés, invoquant de graves difficultés financières et des tables vides. De même, les travailleurs de la Société de bois et de papier Chooka à Gilan, dans le nord de l’Iran, ont organisé leur troisième manifestation en deux semaines pour protester contre les salaires impayés remontant à décembre 2024 et contre l’absence de mesures concernant les départs en retraite en retard de 91 employés.

La recrudescence des manifestations reflète un mécontentement plus large à l’égard de la gestion par le régime de l’économie, de l’environnement et des droits de l’homme. Les rapports font état de plus de 1000 exécutions au cours de l’année écoulée, alors que le régime a de plus en plus recours à la peine capitale pour instiller la peur et réprimer la dissidence.

Les manifestations dans divers secteurs et régions révèlent un appel unifié à la justice, à l’équité et à la responsabilité, alors que le mécontentement de la population à l’égard du régime continue de croître. Des griefs économiques aux préoccupations environnementales en passant par les violations des droits de l’homme, les manifestations soulignent les échecs systémiques de l’establishment au pouvoir en Iran.

Source: NCRI 

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