À Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran, des enseignants en activité et retraités se sont rassemblés devant le ministère de l’Éducation pour exiger de meilleures retraites et de meilleurs droits au travail. Les manifestants ont également appelé à la libération des militants emprisonnés, à l’occasion du 1er mai et de la Journée nationale des enseignants. Des manifestations similaires ont été organisées par des enseignants à Chiraz, Harsin, Eslamabad-e-Gharb et Téhéran, où les enseignants ont été menacés de manière préventive, notamment par des intimidations téléphoniques et des convocations des forces de sécurité, selon des informations locales.
À Babol, dans le nord de l’Iran, des étudiants de l’université Noshirvani ont organisé une veillée aux chandelles en hommage aux victimes de la récente explosion de Bandar Abbas. Portant des pancartes et observant une minute de silence, les étudiants ont manifesté leur solidarité malgré la surveillance étroite de l’État.
La solidarité avec les victimes de Bandar Abbas a été relayée par les routiers de Qom et d’Ispahan, qui ont organisé des rassemblements pour souligner à la fois leur sympathie et les échecs plus généraux du régime à assurer la sécurité publique.
À Rasht, dans le nord de l’Iran, des boulangers ont manifesté devant le gouvernorat de Gilan pour exiger des prix équitables et des politiques protégeant leurs moyens de subsistance. Des rassemblements similaires avaient déjà eu lieu à Qom et Chiraz. Pendant ce temps, à Téhéran, les retraités de la United Bus Company ont protesté contre le retard dans le versement des prestations sociales et le manque de soutien aux personnes exerçant des professions dangereuses.
De nouvelles manifestations ont également eu lieu dans tout l’Iran le 30 avril. À Qazvin, des demandeurs de logement ont manifesté pour réclamer leurs droits, longtemps retardés, au titre du Plan national pour le logement. À Ahvaz, dans la province du Khuzestan, des aviculteurs se sont rassemblés pour protester contre la hausse du coût des aliments pour animaux et l’inaction du gouvernement, qui menace leurs moyens de subsistance. Parallèlement, les retraités de la compagnie de bus de Téhéran ont manifesté le 30 avril contre le non-versement des prestations sociales liées aux emplois dangereux. À noter également les rassemblements de boulangers de Qom et de Shiraz, organisés devant les gouvernorats locaux le 30 avril, pour protester contre les coûts de production élevés et les politiques de prix imposées par l’État.
Ces manifestations s’inscrivent dans un contexte de difficultés économiques persistantes et d’un mécontentement croissant face à la gestion par le régime clérical des salaires, des retraites, de l’inflation et des droits du travail. La nature généralisée des manifestations – qui touchent toutes les professions, toutes les provinces et toutes les générations – souligne une frustration nationale croissante qui continue d’alimenter la résistance civile dans le pays.
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