Au moins 17 exécutions ont eu lieu pour des délits liés à la drogue et 24 pour des meurtres. Les autorités iraniennes ont pendu trois prisonniers sous l’accusation de Moharebeh. Deux hommes ont été exécutés après avoir été reconnus coupables d’accusations liées à l’homosexualité.
Ces chiffres montrent une augmentation du nombre d’exécutions par rapport à janvier 2021, où au moins 31 prisonniers avaient été exécutés.
Bien sûr, le nombre réel de personnes exécutées par le régime doit être considéré comme plus élevé, car le régime exécute beaucoup de personnes en secret et loin des yeux du public.
Le nombre élevé d’exécutions met en évidence la situation catastrophique des droits humains en Iran. Cette dernière s’est aggravée depuis l’arrivée au pouvoir d’Ebrahim Raïssi l’année dernière.
Le président du régime clérical est connu comme « le boucher de Téhéran » pour son rôle direct dans le massacre de 30 000 prisonniers politiques en quelques mois seulement en 1988.
Face au mécontentement croissant de la société, le régime clérical inhumain a trouvé le seul moyen de préserver son pouvoir en intensifiant les exécutions, la torture et la répression.
Dans de nombreux cas, le pouvoir judiciaire iranien a prononcé des condamnations à mort sur la base d’aveux forcés extorqués aux prisonniers sous la torture.
L’exécution d’Abdolbaset Rigi, un prisonnier de la prison de Zahedan, le 17 janvier, a été l’un des derniers cas.
La justice l’a condamné à mort pour « meurtre » et « collaboration avec des groupes d’opposition ».
En 2018, les forces du renseignement des pasdarans ont arrêté M. Rigi, 33 ans, dans la ville de Saravan. Le processus d’arrestation, d’interrogatoire, de procès et enfin son exécution comportait de nombreuses ambiguïtés. On a rapporté que les agents du régime de smollahs l’ont torturé pour faire des aveux.
Iran Human Rights Monitor a demandé à plusieurs reprises au Conseil de sécurité des Nations unies, au Secrétaire général des Nations unies, au Conseil des droits humains des Nations unies et au Haut-Commissaire des Nations unies aux droits humains, ainsi qu’à l’Union européenne et à ses États membres, de condamner fermement le nombre croissant d’exécutions en Iran et de prendre des mesures immédiates pour sauver les prisonniers dans le couloir de la mort.
Avec la recrudescence des exécutions ce mois-ci, cet impératif devient encore plus urgent.
HRM Iran demande instamment à tous les défenseurs et militants des droits humains dans le monde de jouer un rôle actif concernant le sort des prisonniers dans le couloir de la mort en Iran et de contribuer à mettre fin à l’horrible tendance des exécutions en Iran.
Elle demande à tous les militants d’insister auprès de leur gouvernement pour que toutes les relations économiques et politiques avec Téhéran soient subordonnées à l’arrêt des exécutions, en particulier des exécutions et de la torture des prisonniers politiques.
Elle leur demande d’exhorter leurs gouvernements à saisir le Conseil de sécurité des Nations unies du dossier des violations des droits humains commises par le régime clérical. L’ONU et ses États membres devraient créer un tribunal international afin que les dirigeants du régime iranien, en particulier son Guide suprême Ali Khamenei, son président Ebrahim Raïssi, son chef du pouvoir judiciaire Gholam-Hossein Mohseni Ejei et son président du Parlement Mohammad Baqer Ghalibaf, soient tenus responsables de quatre décennies de crimes contre l’humanité et de génocide.
Source : Iran HRM
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