Droits humains bafoués depuis des décennies
Sous le règne du Shah, la tristement célèbre SAVAK (police secrète) violait effrontément les droits et libertés du peuple. La révolution antimonarchique de 1979 a donné au peuple iranien l’espoir de voir émerger une nouvelle ère dans laquelle les droits humains et la dignité humaine seraient respectés.
Cependant, il est rapidement apparu que Ruhollah Khomeini, le fondateur du régime théocratique iranien, non seulement ne tenait pas compte de ces droits, mais que sous le prétexte de la religion et de l’islam, il continuait à violer les libertés et les droits du peuple. Les politiques répressives du Shah, telles que la violation de la liberté d’expression, les arrestations, l’emprisonnement et la torture des dissidents, brièvement interrompues par la révolution, ont repris sous Khomeini et le Guide suprême du régime actuel, Ali Khamenei, bien que de manière différente.
En effet, les mollahs ont surpassé le Shah dans tous les aspects de la répression. Ils ont tué plus de 120 000 Iraniens épris de liberté. Et la machine de répression ne s’est pas relâchée 40 ans plus tard. Khamenei a écrasé les protestations populaires pour supprimer le mécontentement interne croissant. Les forces répressives de son régime ont massacré 1 500 manifestants pacifiques. Ils en ont emprisonné 12 000 autres lors du soulèvement de novembre 2019.
Intensification des exécutions
Les exécutions de dissidents et de manifestants se sont intensifiées. D’ailleurs, elles sont malheureusement devenues monnaie courante. Des critiques et des dissidents de tous horizons sont condamnés à de longues peines de prison sur la base d’accusations forgées de toutes pièces comme l’atteinte à la sécurité nationale. La censure et la liberté d’expression sont appliquées dans tous les domaines. En outre, le cyberespace est étroitement contrôlé par les forces de sécurité.
L’Iran, sous le règne de Khamenei, est notoirement connu comme le principal violateur des droits humains dans le monde. Les responsables du gouvernement, y compris son président, Ibrahim Raïssi, n’en ont pas honte, puisqu’ils sont responsables du massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988. Ils continuent de s’en vanter.
Khamenei, le pire bourreau au monde
Khamenei, terrifié par les manifestations et les soulèvements, a accéléré les exécutions pour instiller une atmosphère de terreur dans la société. La semaine dernière encore, le régime a pendu 12 prisonniers mercredi et jeudi, tandis que le nombre d’exécutions enregistrées est passé à au moins 45 en un mois.
Le 18 janvier, après 20 ans d’emprisonnement, les mollahs iraniens ont pendu Mohammad Jomeh Mohammadi. Les personnes présentes à ses funérailles à Izeh ont partagé et exprimé leur dégoût face à la décision de Khamenei de mettre fin à la vie de Mohammadi.
Le même jour, cinq autres prisonniers ont perdu la vie. Eqbal Mostofi et Houshang Khanmohammadi ont été exécutés à Khorramabad. Hamed Manouchehri, Sobhan Shohani et Mohammad Karimnejad ont été pendus à Ilam. Le lendemain, le citoyen baloutche Idris Gomshadzehi a été exécuté dans la prison de Zahedan, Parviz Akbari Rad, Jamaleddin Gorgich et Dadshah Sarani ont été pendus dans la prison de Zabul, et Ali Yazdani et Ishaq Mohammad Amin ont été pendus respectivement dans les prisons de Rasht et d’Ispahan.
246 exécutions enregistrées en 2020
En 2020, selon Amnesty International, l’Iran a été responsable à lui seul de la moitié des exécutions recensées dans le monde, avec 246 exécutions enregistrées cette année-là. Ces exécutions concernaient des adolescents, des femmes, des minorités ethniques et religieuses. Bien que le régime iranien ait signé la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, il n’a pas tenté de modifier le code pénal du pays, qui autorise l’exécution de mineurs.
Dans le système judiciaire iranien, les accusés se voient régulièrement refuser l’accès à un avocat et les prisonniers politiques sont privés de procès équitables. L’absence de formalités juridiques dans le pays et le nombre incalculable d’aveux forcés sous la torture physique et mentale font que les accusés sont contraints d’avouer les crimes présumés.
Les militants des droits humains et les analystes politiques estiment qu’en augmentant le nombre d’exécutions, Téhéran tente d’intimider le public et d’avertir la population que toute opposition sera sévèrement réprimée.
Dans ces circonstances, les gouvernements occidentaux doivent placer le respect des droits humains au centre de leur politique vis-à-vis du régime de Téhéran. Tout lien, commercial ou autre, doit être fondé sur l’arrêt des exécutions et de la torture ainsi que sur le respect des libertés fondamentales du peuple iranien.
Source : INU
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