L’état-civil de la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est de l’Iran, a également enregistré 2405 mariages d’ados et pré-ados de 10 à 14 ans au cours de la même période.
Entre une et trois filles, âgées de moins de 15 ans, se marient chaque jour à Ahwaz, la capitale de la province du Khouzistan, riche en pétrole, dans le sud-ouest de l’Iran.
La responsable des affaires familiales du gouvernorat d’Ahwaz explique que la cause sous-jacente de ces mariages précoces est le chômage généralisé provoqué par les pénuries d’eau, la pauvreté et l’inflation. Pouneh Pilram déclare : “Lorsque les familles ne peuvent plus subvenir aux besoins de leurs enfants, elles se débarrassent d’abord de leur fille.” (Site Fararu – 2 janvier 2022)
Deuxième au rang des mariages d’enfants
Six provinces iraniennes ont connu le plus grand nombre d’accouchements de mères âgées de 10 à 14 ans de mars à septembre 2021. Ces six provinces sont le Sistan-Baloutchistan, Khouzistan, Khorassan Razavi, Golestan, Kerman et l’Azerbaïdjan oriental. (Quotidien Setareh Sobh – 23 novembre 2021)
Les mêmes données indiquent que 290 nourrissons sont nés de mères âgées de 10 à 14 ans au Sistan-Baloutchistan du 21 mars au 21 novembre 2021. Les mères âgées de 15 à 19 ans ont donné naissance à 6 878 enfants au cours de la même période.
Le Centre national des statistiques (NSC) a également annoncé que l’Iran se classe au deuxième rang après la Guinée en matière de mariages d’enfants. L’âge légal du mariage est de 12 ans en Guinée et de 13 ans en Iran. (Site Saednews – 27 novembre 2021)
Interdire ou promouvoir ?
Le mariage des enfants n’est pas une question culturelle en Iran mais un produit des politiques du régime clérical. Le mariage précoce s’est transformé en une catastrophe sociale alors que l’âge légal du mariage pour les filles est de 13 ans en Iran.
Un projet de loi proposé au parlement des mollahs en 2018 visait à interdire le mariage des enfants. Le texte fixait l’âge légal du mariage pour les filles à 16 ans et pour les garçons à 18 ans. La commission parlementaire juridique et judiciaire a toutefois rejeté le projet de loi.
En outre, le régime clérical accorde des prêts pour faciliter les mariages d’enfants. De nombreuses familles pauvres vendent pratiquement leurs filles pour recevoir ces prêts. Beaucoup de ces mariages précoces se terminent par un divorce et de nombreux enfants mariés sont en détresse sociale.
En trois mois seulement, à partir de mars 2021, l’état civil a signalé les divorces de 172 filles âgées de 10 à 14 ans. Les statistiques de divorce des filles âgées de 15 à 19 ans ont atteint 3044 pour la même période. (Quotidien Mostaghel – 28 novembre 2021)
“En raison de l’extrême pauvreté, de nombreuses familles décident de marier leurs filles en bas âge pour réduire leurs dépenses”, explique Fatemeh Zolqadr, ancienne membre du parlement des mollahs. “Malheureusement, cette tragédie entraîne une augmentation du nombre d’enfants divorcées. S’elles ne parviennent pas à obtenir le divorce par des moyens légaux, elles s’enfuient de chez elles ou se suicident, ce qui entraîne de graves troubles sociaux”, ajoute Mme Zolqadr. (Site Khabarforionline.ir – 2 août 2021)
“L’enfant divorcée” est encore une autre tragédie angoissante, qui est “en augmentation” chez les petites filles sous le régime des mollahs. (Quotidien Mostaghel – 28 novembre 2021)
Les données sur les mariages d’enfants annoncées en Iran ne comprennent que les chiffres enregistrés par les services d’état civil. De nombreux mariages de jeunes filles ne sont jamais enregistrés.
Sous le régime clérical, les petites filles sont les plus vulnérables. Les mollahs au pouvoir ne protègent ni ne promeuvent jamais les droits de ces fillettes innocentes.
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