samedi 15 janvier 2022

Saada Khadirzadeh, enceinte, non libérée malgré un certificat médical en Iran

 CNRI Femmes Un procureur iranien s’est opposé à la libération provisoire sous caution de Saada Khadirzadeh.

Saada Khadirzadeh est enceinte et actuellement détenue à la prison centrale d’Oroumieh. Le mandat de détention a été transformé en libération provisoire sous caution.

Elle a écrit deux lettres au procureur de Piranchahr pour demander que son mandat de détention soit modifié en libération sous caution. L’inspecteur et le procureur ont rejeté sa demande.

Une source informée a déclaré : “Saada Khadirzadeh est dans un état physique critique. En plus d’être enceinte, elle souffre d’hypertension, de problèmes rénaux, de disques lombaires et de problèmes cardiaques et nerveux. Ces maladies ont rendu très difficile à Mme Khadirzadeh de supporter les conditions de détention. Selon le rapport de sources locales, basé sur la certification d’un médecin spécialiste, les vies de Saada Khadirzadeh et de son fœtus de 4 mois sont en danger. Le procureur, l’inspecteur et les autorités de la prison centrale d’Oroumieh ont rejeté sa demande de libération conditionnelle, même sous caution, et malgré le certificat médical.”

Saada Khadirzadeh est originaire de Piranchahr, dans la province d’Azerbaïdjan occidental. Elle est mariée, a deux enfants et était enceinte d’un mois au moment de son arrestation.

Les forces de sécurité l’ont arrêtée le 14 octobre 2021. On ignore à ce jour pourquoi et sur quelles charges.

Elle a été transférée le 8 novembre 2021 du centre de détention des pasdarans à la prison centrale d’Oroumieh. Elle a été privée de visites familiales ou d’accès à un avocat tout au long de sa détention.

Le quartier des femmes de la prison centrale d’Oroumieh compte quatre pièces qui ne sont pas climatisées. Il y a 36 lits dans chaque pièce. Plus de 330 femmes sont détenues dans ces quatre pièces, avec un maximum de 144 lits. Elles doivent rester dans ce petit environnement surpeuplé et sans climatisation pendant 22 heures par jour.

Dans cette prison, les prisonnières politiques et celles de droit commun sont gardées ensemble, et le principe de séparation des délits n’est pas respecté.

La nourriture de la prison est très insuffisante et de mauvaise qualité, et les détenues ont souvent trouvé des souris et des inserctes dans la nourriture.

La prison centrale d’Oroumieh est l’une des prisons les plus connues d’Iran, où le nombre de décès dus au coronavirus est élevé.

Les autorités responsables de la centrale d’Oroumieh ont intensifié leur pression sur les femmes détenues en octobre.

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