Dans son intervention, Michèle de Vaucouleurs, députée des Yvelines, a déclaré :
« Madame la présidente du CNRI, Maryam Radjavi, chers membres du bureau du CPID, chers collègues, chers amis, merci d’avoir répondu favorablement à cette invitation du Comité parlementaire pour un Iran démocratique. Il s’agit, comme vous le savez, de la dernière réunion de notre comité au cours de cette législature. Avant d’ouvrir nos échanges, permettez-moi de vous souhaiter à toutes et à tous mes meilleurs vœux pour l’année 2022. Je tiens à revenir avec vous sur les actions menées par notre comité depuis maintenant cinq ans en faveur de la promotion du respect des droits de l’homme et de la démocratie en Iran.
Le CPID a supporté ces enjeux aussi bien auprès des parlementaires à l’Assemblée nationale que de manière plus large. Nous avons mené des actions de sensibilisation grâce aux nombreuses réunions et conférences organisées depuis 2017, mais aussi à travers des communiqués réagissant à l’actualité iranienne. De même, nous avons eu l’occasion d’écrire à plusieurs reprises au président de la République et au ministre des Affaires étrangères pour alerter sur la situation en Iran et ses conséquences pour la France.
Nous avions notamment adressé une correspondance au moment de l’attentat à la bombe déjoué à Villepinte le 30 juin 2018, alors qu’avait lieu le plus grand rassemblement annuel du Conseil national de la résistance iranienne. Plus récemment, le CPID a fait part de son inquiétude suite à l’élection d’Ebrahim Raïssi, directement impliqué dans les massacres de 1988, à la présidence du régime iranien depuis le 18 juin 2021.
Nous avons toujours obtenu des réponses attentives du chef de l’Etat et du gouvernement à nos sollicitations, réaffirmant l’engagement diplomatique de la France pour le respect des droits de l’homme et de la démocratie.
Parce que l’Iran ne saurait être amalgamé avec le régime répressif et rétrograde des mollahs, le CPID a également soutenu le Conseil national de la Résistance iranienne et sa présidente Maryam Radjavi.
Madame la présidente, nous vous avions reçu en octobre 2019 à l’Assemblée nationale pour évoquer l’action de l’opposition iranienne face au régime et en particulier votre plan en dix points pour promouvoir l’Iran libre de demain. C’est avec plaisir que nous vous accueillons de nouveau aujourd’hui pour cette réunion.
Enfin, le dernier temps fort de la vie de notre comité fut le colloque sur le rôle déstabilisateur du régime iranien au Moyen-Orient, organisé à l’Assemblée le 24 novembre dernier au 7e Bureau. Plusieurs experts et témoins étaient intervenus, dont monsieur Gérard Vespierre, qui est également présent avec nous aujourd’hui. Il avait sensibilisé les participants à la situation de faillite économique que traverse l’Iran, en rappelant que celle-ci n’est pas la conséquence des sanctions américaines, mais plutôt de sous-investissement structurel de la part du régime et d’une corruption endémique. D’autres intervenants ont montré que l’agressivité du régime à l’échelle internationale s’expliquait par une fuite en avant en réaction à une contestation interne qui le fragilise.
Nous étions par ailleurs revenus sur la répression interne en écoutant le témoignage d’une représentante de l’Association des victimes du massacres de 1988. Ces cinq années d’activité ont donc démontré une véritable mobilisation des parlementaires, issus de tous les groupes politiques, en faveur de l’Etat de droit et du respect de la démocratie en Iran.
Je tiens, à l’occasion de notre dernière réunion, à saluer cette implication sans faille qui permet au CPID de vivre désormais depuis trois législatures.
Au-delà de ce bilan, notre réunion de ce jour doit nous permettre de revenir sur les dernières actualités iraniennes. Nous évoquerons notamment le soulèvement de la population qui a émergé à Ispahan en fin d’année dernière et qui fait l’objet d’une sévère répression. Comme nous avons pu le voir à travers la dernière vidéo.
Autre preuve du durcissement du régime… nous avons appris il y a seulement quelques jours le décès en prison du poète et réalisateur Baktash Abtin, le 8 janvier dernier. Cet homme de lettres avait été arrêté en 2016 pour propagande contre la République islamique alors qu’il revendiquait le droit à la liberté d’expression. Selon Reporters sans frontières, il aurait été privé de soins de manière intentionnelle jusqu’à son décès, à l’âge de 48 ans, de la covid 19, contractée en prison.
Nos échanges seront également l’occasion de présenter à chacun la cité Achraf 3 et son musée de la Résistance, situé en Albanie, que plusieurs d’entre nous avons eu l’occasion de visiter. Nous terminerons, bien entendu, par les interventions de nos collègues ainsi que leurs éventuelles questions. Il ne me reste plus qu’à souhaiter à chacun d’entre nous une bonne réunion et à céder la parole à Mme Radjavi. Merci. »
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