Selon « 1500 Tasvir », le lutteur iranien gréco-romain Amin Bazrgar a même « dit plusieurs fois à ses amis que les forces de sécurité le poursuivaient. »
Comme indiqué, Amin Bazrgar « a disparu soudainement il y a six mois et, à ce jour, sa famille et ses proches n’ont pu trouver aucune trace de lui. »
« Notre silence est une trahison », a écrit M. Bazrgar peu avant sa « disparition » sur son compte Instagram en soutien à Navid Afkari.
Sardar Pashaei, l’ancien entraîneur de l’équipe nationale gréco-romaine d’Iran qui a immigré aux États-Unis, a twitté : « #Amin_Bazrgar, lutteur de l’équipe nationale iranienne et champion des compétitions internationales, a disparu depuis 6 mois. En effet, des agents de sécurité se sont rendus au club de lutte. Puis, ils ont demandé à le voir. Aujourd’hui, sa famille dit qu’elle n’a aucune nouvelle de lui. »
S’adressant au Jerusalem Post, Pashaei a déclaré : « Telle est la situation des athlètes iraniens. Nous entendons parler soit de leur arrestation, soit de leur condamnation à mort, soit de leur disparition. Ce que nous savons jusqu’à présent sur Amin Bazrgar, c’est qu’il a disparu depuis plus de six mois et que nous n’avons aucune nouvelle de lui. Ce qui est inquiétant, c’est que ses proches ont confirmé qu’avant la disparition d’Amin, plusieurs agents de sécurité iraniens se sont rendus au club de lutte et ont demandé à le voir. »
Pasahei ajoute : « Il était l’élève de Mohammad Ali Chamiani, l’entraîneur de Navid Afkari. D’ailleurs, il s’entraînait dans le même club. Depuis l’exécution de Navid Afkari et la réaction internationale, les pressions exercées par les forces de sécurité sur les athlètes ont augmenté. Elles ne tolèrent pas la moindre protestation. Ceux qui écrivent sur leurs pages de médias sociaux sont immédiatement convoqués. Et ils font l’objet de menaces et de réprimandes. »
Les autorités iraniennes ont exécuté Navid Afkari le 12 septembre 2020, pour un crime que sa famille, ses amis et des militants des droits humains affirment qu’il n’a pas commis.
Les forces de sécurité l’avaient arrêté à cause de sa participation à une manifestation à Chiraz le 2 août 2018.
Ses proches reconnaissent qu’il a participé à la manifestation, affirmant qu’il était troublé par la discrimination à l’égard des femmes et des pauvres.
Mais ses partisans disent que son procès était dépourvu de toute preuve convaincante contre lui.
Afkari et son frère Vahid ont été arrêtés un mois et demi plus tard, le 17 septembre selon l’ONU, et un autre frère, Habib, a été arrêté plus tard cette année-là.
La justice a condamné les deux frères d’Afkari sur des accusations liées à des événements survenus lors de manifestations. D’ailleurs, elle a considéré Vahid comme « complice de meurtre », selon Amnesty.
Elle a condamné Navid à mort tandis que Vahid et Habib ont reçu des peines de prison de plus de 33 et 15 ans respectivement. Tous devaient être punis avec 74 coups de fouet chacun, selon Amnesty.
Source : Iran HRM
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