vendredi 21 janvier 2022

Iran : Trois exécutions de plus en une seule journée

 CSDHI – Le 17 janvier dernier, les autorités iraniennes ont procédé aux exécutions de trois nouveaux prisonniers. Une autre journée tâchée de sang pour les Iraniens.

Valijan Rahmi exécuté pour des infractions liées à la drogue à Qom

Les autorités iraniennes ont exécuté Valijan Rahmi, condamné à mort pour des accusations liées à la drogue.

Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, les agents du régime l’ont exécuté à la prison centrale de Qom dans la matinée du 17 janvier. Valijan Rahmi, 56 ans, était détenu dans le quartier 3 de la prison avant son exécution.

Une source informée a déclaré à Iran Human Rights : « Valijan Rahmi était originaire de Shabestar. Il a été arrêté pour des délits de drogue il y a environ sept ans et condamné à mort. Il vendait des cigarettes avant son arrestation ».

Au moment de la rédaction de ce rapport, les médias nationaux ou les officiels en Iran n’ont pas signalé l’exécution de Valijan.

Selon le rapport annuel d’IHR sur la peine de mort en Iran, l’Iran a exécuté en 2020 au moins 25 personnes pour des accusations liées à la drogue.

Le 10 décembre, Iran Human Rights a de nouveau mis en garde contre la hausse des exécutions liées à la drogue. Elles atteignent désormais un niveau record depuis quatre ans. IHR a appelé la communauté internationale à réagir rapidement.

Abdolbaset Rigi exécuté pour meurtre à Zahedan

La justice iranienne a condamné un Baloutche à deux peines de qisas (rétribution en nature) pour meurtre et collaboration avec un groupe d’opposition.

Selon Hal Vash, les autorités iraniennes ont exécuté le Baloutche à la prison centrale de Zahedan dans la matinée du 17 janvier. Son identité a été révélée : il s’agit d’Abdolbaset Rigi, 33 ans.

Selon les informations obtenues, « Abdobaset Rigi était accusé d’avoir assassiné le juge Karimi (tué à Saravan il y a 12 ans) et d’avoir mis le feu à une tour de télécommunication d’Iran Cell à Saravan, ainsi que de complicité dans le meurtre du cheikh Ali Dehvari, et de collaboration avec des groupes d’opposition et de port d’arme. »

Un juge a condamné Abdulbaset Rigi à deux qisas pour le meurtre du juge Karimi et pour complicité dans le meurtre du cheikh Ali Dehvari, à 25 ans d’emprisonnement pour collaboration avec des groupes d’opposition, à 10 ans d’emprisonnement pour avoir incendié la tour de télécommunications et à cinq ans pour avoir porté le pistolet.

À l’heure où nous écrivons ces lignes, les médias nationaux ou les autorités iraniennes n’ont pas signalé l’exécution d’Abdulbaset.

Un homme non identifié exécuté pour meurtre à Karaj

Un homme non identifié a été pendu à la prison centrale de Karaj après avoir été condamné à un qisas (châtiment en nature) pour meurtre.

Selon Rokna, le régime a exécuté un homme dans la prison centrale de Karaj. Son identité et la date de son exécution ne sont pas indiquées.

La justice iranienne a condamné l’homme exécuté à une peine de qisas pour « meurtre et harcèlement sexuel ».

Selon le rapport annuel d’Iran Human Rights sur la peine de mort, en 2020, l’Iran a condamné au moins 211 des 267 personnes exécutées à des qisas (loi du Talion) pour « meurtre avec préméditation. »

En Iran, aucune distinction juridique n’est faite entre le meurtre et l’homicide involontaire, qu’il soit volontaire ou involontaire. Les personnes inculpées sous le terme générique de « meurtre avec préméditation » se verront infliger la peine de mort, quelles que soient l’intention et les circonstances.

Source : IHR

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