samedi 1 septembre 2018

Récit de la répression contre la liberté de l'information en Iran depuis le 1er janvier 2018


RSF logo iranReporters Sans Frontières - 28.08.2018 - Narges Mohammadi renvoyée dans sa cellule après avoir été hospitalisée
Reporters sans frontière s’inquiète de l'état de santé de la journaliste et militante des droits humains Narges Mohammadi qui, après dix jour d’hospitalisation, a été renvoyé en prison malgré son état de santé.

 C’est la troisième fois au moins de quatre mois que Narges Mohammadi a dû être hospitalisée. Le 28 mai 2017, elle l’avait été après une hémorragie utérine. La journaliste avait été renvoyée en prison deux jours après avoir subi une opération. Narges Mohammadi a de nouveau été hospitalisée le 30 juin 2018 suite d’une inflammation de la vésicule biliaire et des reins puis le 16 août dernier suite à un malaise.
Depuis trois ans Narges Mohammadi, est non seulement illégalement privée de soins nécessaires, mais en plus elle n’a bénéficié d’aucune permission de sortie, alors que la loi prévoit d’accorder un jour par mois de sortie à tous les détenus.
Emprisonnée depuis le 5 mai 2015, cette journaliste de 46 ans, également porte-parole du Centre des défenseurs des droits de l’Homme en Iran, a été condamnée à 16 ans de prison par un tribunal de Téhéran. Selon une loi adoptée à l’été 2015, un accusé condamné pour plusieurs délits ou crimes ne purge que la peine principale. La journaliste a ainsi été condamnée officiellement à 10 ans.
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17.08.2018 - Libération provisoire du journaliste Amir Hossein Miresmaili
Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération provisoire, le 10 août 2018, du journaliste du quotidien Jahan Sanat (Le Monde de l’Industrie), Amir Hossein Miresmaili. La publication d’un tweet qui évoquait l’aide apportée aux Palestiniens de Gaza pendant le mois de Ramadan par la Fondation de Secours Imam Khomeini (Imam Khomeini Relief Foundation) lui avait valu d’être arrêté le 12 juillet dernier. Le journaliste a été libéré suite au versement d'une caution en attendant son jugement.
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18.07.2018 - Soheil Arabi condamné à une nouvelle peine de six ans prison ferme et sa femme à un an et demi
Reporters sans frontières (RSF) exprime sa plus vive indignation après la condamnation à six ans de prison ferme du lauréat du prix RSF 2017 dans la catégorie Journaliste-citoyen, Soheil Arabi et celle de son épouse, Nastaran Naïmi à un an et demi prison ferme, par la 28e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran. Le journaliste-citoyen a été accusé de « propagande contre le régime » et « d’insultes envers les symboles sacrés de l’Islam » pour ces écrits en prison tandis que son épouse a été condamnée pour «assistance» à ces crimes et pour avoir publié des informations sur les conditions de détention de son mari.
Arrêté fin 2013 à Téhéran, maintenu pendant deux mois à l’isolement, Soheil Arabi a subi des mauvais traitements dans le but de lui faire notamment avouer son implication dans la mise en place d’un réseau sur Facebook blasphémant l’islam et diffusant des informations critiques du régime. S’en est suivie une longue saga judiciaire, au cours de laquelle il a été successivement condamné à trois ans de prison, 30 coups de fouets et une lourde amende, puis quelques mois plus tard à la peine capitale, peine finalement annulée. En septembre 2015, il a été condamné à sept ans et demi de prison ferme. En juillet 2017, sa femme a été arrêtée puis libérée huit jours plus tard. Elle est toujours la cible de harcèlement et de menaces.
Emprisonné et sous pression dans la grande prison de Téhéran, l’état de santé de Soheil Arabi est assez préoccupant suite à ses grèves de la faim successives et les traitements inhumains et dégradants infligés par les responsables des centres pénitentiaires. Cet acharnement de la justice iranienne contre lui et sa famille a pour but de lui faire cesser toutes critiques qu’il continue de proférer, même derrière les barreaux.
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16.07.2018 – Arrêté pour un tweet
Reporters sans frontières (RSF) condamne l’arrestation le 12 juillet 2018 du journaliste du quotidien Jahan Sanat (Le Monde de l’Industrie), Amir Hossein Miresmaili. C’est un tweet qui évoquait l’aide apportée aux Palestiniens de Gaza pendant le mois de Ramadan par la Fondation de Secours Imam Khomeini (Imam Khomeini Relief Foundation) qui aurait valu au journaliste d’être interpellé. Cette puissante fondation est l'une des plus importantes organisations caritatives d’Iran et brasse des sommes colossales. Placée sous la responsabilité d’Ali Khamenei, la fondation, qui a plusieurs sections dans différents pays, dont la Palestine, la Somalie ou encore l’Afghanistan, fonctionne comme un Etat dans l’Etat. Le journaliste avait publié la confirmation d’une information, selon laquelle les déshérités de Gaza avaient été aidés avec de l’argent qui avait initialement été récolté par la Fondation pour aider les Iraniens. Les activités à l’étranger de la Fondation sont très contestées en Iran, où selon des données officielles, au moins 20 millions de personnes vivent sous seuil de pauvreté.
Amir Hossein Miresmaili avait déjà été arrêté le 23 avril 2018, également pour un tweet considéré par les autorités judiciaires comme une « insulte envers les sacrés de l’Islam », avant d’être libéré 24 jours plus tard, après avoir versé une caution, en attendant son jugement.
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12.07.2018 – Lourd condamnation à la prison ferme et coup de fouet pour un journaliste-citoyen
Reporters sans frontières (RSF) dénonce la condamnation du journaliste citoyen Sadeq Qeisari à sept ans de prison ferme, 74 coups de fouets, deux ans interdictions d’activités journalistique et deux ans interdiction de sortie du territoire, qui a été rendue le 26 juin 2018 par le 15e chambre du tribunal de la révolution de Téhéran. Sadeq Queisari a été arrêté le 20 février 2018, dans le quartier de Pasdaran, (nord de Téhéran) lors de la répression de la protestation des derviches Gonabadi. Bien qu’il ne soit pas membre du mouvement derviches Gonabadi et qu’il se trouvait sur les lieux de la manifestation dans un seul but de la couvrir, il a été condamné, comme de nombreux autres journalistes citoyens, à une lourde peine.
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02.07.2018 - La journaliste Narges Mohammadi de nouveau hospitalisée.
Reporters sans frontières (RSF) est extrêmement préoccupée par l'état de santé de Narges Mohammadi. La journaliste et militante des droits humains, qui souffre d’une inflammation de la vésicule biliaire et des reins, a été hospitalisée le 30 juin 2018.
La journaliste souffre de plusieurs maladies, notamment d’une paralysie musculaire. Le 28 mai 2017, elle avait déjà été hospitalisée après une hémorragie utérine. Opérée le lendemain, la journaliste avait été renvoyée en prison deux jours après.
RSF rappelle que Narges Mohammadi n’a rien à faire en prison et demande sa libération immédiate.
Proche collaboratrice de Shirin Ebadi, et porte-parole du Centre des défenseurs des droits de l’homme, (arbitrairement interdit en Iran depuis 2006) Narges Mohammadi a été arrêtée et condamnée à plusieurs reprises. Après avoir été libérée pour raison de santé, elle a été de nouveau arrêtée le 5 mai 2015 pour purger une peine de six ans de prison. En mars 2017, elle a entamé une deuxième peine de prison, qui s’élève cette fois à 10 ans de prison ferme.
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19.06.2018 - Arrestation de l’avocate et défenseure des droits humains, Nasrin Sotoudeh
Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement l’arrestation le 13 juin 2018 de l’avocate de plusieurs journalistes et journalistes-citoyens emprisonnées et lauréate en 2012 du Prix Sakharov "pour la liberté de l'esprit", Nasrin Sotoudeh. Cette célèbre figure du combat pour les droits des femmes a été arrêtée à son domicile par des agents en civil du parquet du Téhéran, et transféré à la prison d’Evin. Un jour après son arrestation, lors d’un bref appel téléphonique, elle a informée sa famille être poursuivie “pour avoir défendu les filles de l'avenue de la Révolution”, une référence qui désigne les femmes qui, depuis décembre 2017, descendent dans les rues de Téhéran pour protester contre les lois imposant le port obligatoire du voile. Nasrin Sotoudeh est aussi accusée d’avoir relayé leurs messages dans les médias et sur les réseaux sociaux.
La célèbre avocate avait déjà été arrêtée en septembre 2010 après avoir dénoncé des arrestations arbitraires et illégales et demandé aux autorités de respecter les droits des personnes victimes d’injustice, dont les journalistes et journalistes-citoyens que le régime cherche à faire taire. Condamnée à six ans de prison, elle avait finalement été libérée trois ans plus tard grâce à la pression internationale.
Une fois libérée, Nasrin Sotoudeh n’a eu de cesse de dénoncer la répression du régime contre les droits fondamentaux des Iraniens. Dans des interviews accordées à la presse internationale, elle s’était notamment dressée contre la nouvelle loi sur la procédure pénale qui oblige désormais les prisonniers d’opinion à choisir leur avocat dans une liste confirmée par le responsable du système judiciaire.
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12.06.2016 - Harcèlement judiciaire contre trois journalistes-citoyens emprisonnés
Sans aucune raison légale, le ministère des Renseignements s’est opposé à la libération conditionnelle de trois jeunes journalistes-citoyens, Mohammad Mohajer, Alireza Tavakoli et Mohammad Mehdi Zaman Zadeh. Arrêtés en septembre 2016, ils ont été jugés le 9 avril 2017, et condamnés à 12 ans de la prison ferme pour “insulte envers Ali Khamenei et Rouhollah Khomeiny, le fondateur du régime », «insulte envers des sacrés de l'islam» et «propagande contre le régime». Ces condamnations ont été ultérieurement réduites en appel à cinq ans de prison.
D’après des informations recueillies par RSF, la pression sur ces prisonniers s’est intensifiée ces deux derniers mois. Le directeur de la prison d’Evin leur interdit notamment de recevoir des médicaments et des vêtements. Mohammad Mohajer a également été privé de sortie de prison pour voir un médecin, en dépit d’un accord écrit du procureur.
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11.06.2018 - Condamnation de responsables de pages Telegram
Le porte-parole de la justice Golamhossien Mohsseni Ejehi a confirmé lors d’un point presse le 27 mai 2018 que « la justice avait demandé des peines allant de 91 jours à cinq ans de prison ferme pour 14 responsables de pages Telegram». D’autres dossiers sont également “en attente de réquisition judiciaire».
L’un d’eux concerne Hamidreza Amini, qui risque la peine capitale. Arrêté en décembre 2017, en tant que responsables de plusieurs chaînes d’information sur messagerie Telegram, il a déjà été condamné à verser une amende de quatre millions de toman pour la « publication des fausses informations destinées à troubler l’opinion publique». Selon son avocat, Hamidreza Amini est également poursuivi pour deux autres chefs d’accusation: “insultes envers le prophète de l'islam et les imams saints chiites” et « envers des institutions et des responsables du régime ». Les procès vont commencer le 25 juin prochain bien que les propos qui lui sont reprochés n’ont pas été écrits directement par le responsable de la page mais sont en fait des commentaires des internautes.
RSF a par ailleurs appris que le journaliste-citoyen Said Ali Bighi, proche du courant politique de l'ancien président controversé Mahmoud Ahmadinejad, a été condamné à cinq ans prison ferme et deux ans interdiction d’activités sur les réseaux sociaux pour ses activités sur la messagerie Telegram, et la publication d’articles et d’informations considérés commes des “insultes envers des institutions et responsables du régimes”.
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29.05.2018 - Vive préoccupation sur l’état de santé de Soheil Arabi
Reporters sans frontières (RSF) exprime sa plus vive inquiétude pour l'état de santé du lauréat du prix RSF 2017 dans la catégorie Journaliste-citoyen, Soheil Arabi. Le lundi 28 mai 2018, après cinq heures d’attente devant la grande prison de Téhéran, la mère du journaliste a été informé par les responsables du centre de détention que Soheil était interdit de visite. Ce sont finalement ses codétenus qui lui ont appris que Soheil avait été transféré à l’hôpital après une tentative de suicide.
Le journalistes-citoyen a finit pas regagner sa cellule mais la famille n’a toujours pas de nouvelle officielle sur sa santé.
RSF exige la libération immédiate et sans conditions de Soheil Arabi et rappelle que le traitement inhumain et dégradant réservé aux prisonniers d’opinion, notamment aux journalistes et aux journalistes-citoyens, constitue une violation flagrante de la Déclaration universelle des droits de l’Homme et du Pacte international relatif aux droits civils et politiques dont l’Iran est partie prenante. Ces mauvais traitements sont la cause de nombreux décès parmi les prisonniers.
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18.05.2018 - Procès inéquitable pour treize collaborateurs de Majzooban Nor après trois mois de détention arbitraire
Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement l’attitude des autorités iraniennes contre les collaborateurs du site d’information indépendant Majzooban Nor. Près de 90 jours après leur arrestation, ces prisonniers sont toujours privés de leurs droits fondamentaux, en dépit de toutes les règles et lois du pays et du droit international. Les hommes se trouvent actuellement dans la prison de Téhéran et les 3 femmes (Sepideh Moradi, Avisha Jalaledin, Shima Entesari) sont elles dans la sinistre prison Gerchake. Tous sont privés de visites et de soins médicaux.
Arrêtés dans la nuit du 19 au 20 février 2018, Reza Entesari, Kasra Nouri, Mostafa Abdi, Saleh Moradi, Sina Entesari, amir Nouri, Mohammad Sharifi Moghadam, Mohammad Reza Darvishi, Abass Dehghan et Poriya Nouri, avaient été brutalement tabassés par les forces de l’ordre et les milices en civil. La majorité d’entre eux souffrent de factures notamment sur les mains et la tête.
Selon les informations recueillies par RSF, ces journalistes et journalistes-citoyens ont été sauvagement torturés par les forces de l’ordre et les agents des renseignements lors d’interrogations musclées au commissariat Shahpour (sud de Téhéran), un des pires endroits pour la torture des prisonniers de droit commun ou encore dans la section sécurité 209 de la prison d’Evin. A la veille du troisième mois de détention arbitraire, les procès de ces journalistes privés de leurs droits les plus élémentaires ont commencé à huis clos devant les tribunaux de la révolution, sans présence de leur avocat. Ils ont été accusés de « complot et réunion contre la sécurité nationale », « désobéissance aux ordres de la police » et « collaboration avec le site Majzooban Nor. »
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28.02.2018 - Deux journalistes Majzooban Nor gravement blessé transférés à la Grande Prison de Téhéran
Reporters sans frontières (RSF) a appris le transfert le 23 février 2018 vers la grande prison de Téhéran des deux journalistes du Majzooban Nor, Reza Entesari et Kasra Nouri, après leur sortie du coma. Ils avaient été arrêtés dans la nuit du lundi 19 au mardi 20 février 2018, avec plusieurs autres collaborateurs du site d’information, dont Mostafa Abdi, Avisha Jalaledin, Saleh Moradi, Sina Entesari,Shima Entesari, amir Nouri, Mohammad Sharifi Moghadam,Mohammad Reza Darvishi et Sepideh Moradi. Les journalistes avaient été brutalement tabassés par les forces de l’ordre et les milices en civil, comme le montre
la vidéo d’arrestations violentes des derviches Gonabadi, publié par le directeur du site.
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01.02.2018 - Le photographe Soheil Arabi victime de mauvais traitement en prison
Reporters sans frontières (RSF) s’inquiète de l'état de santé de Soheil Arabi, lauréat du prix RSF 2017 dans la catégorie Journaliste-citoyen, qui vient d’être transféré vers la grande prison de Téhéran ( sud de la capitale iranienne ) et en grève de la faim depuis le 25 janvier 2018. Le photographe a signalé à sa mère qu’il avait été la cible de violence de la part de ses gardiens lors de son transfert: « Treize personnes me sont tombées dessus et m'ont frappé, mais je continu ma grève de la faim.” Soheil Arabi a cessé de s’alimenter pour protester contre la décision des responsables pénitentiaires de transférer deux femmes prisonniers politique dans une prison réservée aux prisonniers de droits communs.
Arrêté fin 2013 à Téhéran, maintenu pendant deux mois à l’isolement, Soheil Arabi avait déjà subi des mauvais traitements dans le but de lui faire avouer son implication dans la mise en place d’un réseau sur Facebook blasphémant l’islam et diffusant des informations critiques du régime. S’en est suivie une longue saga judiciaire, au cours de laquelle il a été successivement condamné à trois ans de prison, 30 coups de fouets et une lourde amende, puis quelques mois plus tard à la peine capitale, peine finalement annulée.
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31.01.2018- L’arrestation de journaliste-citoyens se poursuit
Reporters sans frontières (RSF) a été informé de l’arrestation le 29 janvier 2018 d'Omid Delfani, administrateur de la chaîne Bahar é moghavemat ( Le Printemps de la Résistance) sur Telegram. Ce journaliste-citoyen, proche du courant politique de l'ancien président controversé Mahmoud Ahmadinejad, a été arrêté après que son domicile a été perquisitionné en son absence. Les motifs de son arrestation et le lieu de détention n'ont toujours pas été officiellement notifiés. Il s’agit du deuxième journaliste-citoyen arrêté dans la ville de Khorramabad (sud-ouest du pays).
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24.01.2018 – Libération de deux journalistes
Reporters sans frontières (RSF) a appris le 22 janvier 2018 avec soulagement la libération d'Afarine Chitsaz, journaliste pour le quotidien Iran, qui a finit de purger sa peine. Elle était l’une des victimes de la vague d'arrestations du 2 novembre 2015. Initialement condamnée à 10 ans de prison ferme le 7 mars 2016 pour “activités de propagande contre le régime” et “complot et insultes envers des responsables du régime », sa peine avait ensuite été réduite à deux ans de prison et deux ans d’interdiction d’activité journalistique par la 36ème chambre du Tribunal d’appel de Téhéran.
RSF a également été informé de la libération le 25 décembre 2017, d'Arash Zad rédacteur en chef de Weblogina et du blog http://arashzad.net/, aprés deux ans passé en prison. Le journaliste avait été arrêté à l’aéroport international de Téhéran le 31 juillet 2015 par les agents des renseignements des gardiens de la révolution. Pendant sa détention dans la prison d'Evin, sa famille avait préféré gardé le silence. Le journaliste a annoncé sa libération sur son compte twitter.
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23.01.2018 – Arrestation de journalistes-citoyens utilisant Telegram
Reporters sans frontières (RSF) dénonce l'arrestation de Yousef Hassani Tabar, directeur de la chaîne d'information Seh Noghteh ( Trois points) sur Telegram. Initialement libéré sous caution après avoir été inculpé par le parquet de la ville de Khorramabad (sud-ouest du pays), le journaliste-citoyen a été arrêté trois semaines plus tard par des agents en civil des gardiens de la révolution, puis transféré dans un lieu inconnu. Après s’être mis en grève de la faim, Yousef Hassani Tabar a finalement été transféré à la prison centrale de la ville. La maison de son père et son lieu de travail ont été perquisitionnés le 13 janvier dernier. Des agents en civil ont confisqué l’ensemble des téléphones portables de sa famille et de ses collègues. La chaîne Seh Noghteh a annoncé sa fermeture.
Le 8 janvier 2018, le procureur de la ville de Kerman (sud-est de l’Iran) a par ailleurs annoncé l’arrestation de huit directeurs de chaînes d'informations diffusant sur l’application de messagerie cryptée Telegram. RSF est actuellement en train de vérifier l’ensemble de ces cas.
Depuis le début de la nouvelle vague de protestation, qui a touché plus de 100 villes dans l’ensemble du pays, près de 3 700 personnes ont été arrêtées selon différentes sources, dont plusieurs journalistes citoyens.
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16.01.2018 - Telegram de nouveau accessible en Iran
Les autorités iraniennes ont débloqué l'application Telegram le 13 janvier 2018. La messagerie sécurisée était inaccessible depuis quinze jours, suite au refus de son fondateur Pavel Durov de fermer l’ensemble des chaînes d’opposition alors que le pays se trouvait confronté à une nouvelle vague de contestation. Telegram, très populaire en Iran est suivie par 40 millions d’utilisateurs. L’application a d’ailleurs continué à être utilisée pendant le blocage via des VPN.
Parallèlement, le régime et surtout la radio télévision d’État ont tenté de promouvoir des applications nationales comme Soroush. Cette messagerie “ nationale” qui utilise les codes sources de l'application française Linphone a été approuvée par le Conseil suprême du cyberespace. Cette haute autorité du Net, créée le 7 mars 2012 sur ordre du guide suprême Ali Khamenei, composée de hautes personnalités militaires et politiques est chargée de surveiller Internet.
Le régime a également débloqué d’autres applications comme Instagram ou le logiciel de discussion instantanée Wechat, qui collabore étroitement avec le gouvernement chinois. Facebook et Twitter restent pour leur part inaccessible et internet reste très perturbé en Iran.
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10.01.2018 -Libération de quatre journalistes-citoyens
Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération provisoire, le 9 janvier 2018, des journalistes-citoyens Mohammad Sharifi Moghadam, Mohammad Reza Sharifi, Faezeh Abdipour et Kasra Nouri. Arrêtés le 31 décembre 2017, par des agents du ministère des Renseignements puis transférés dans les prison d’Evin et de Rajai Shahr, les collaborateurs du site d'information Majzooban Nor, (proche du mouvement soufiste iranien) ont été libérés sous la pression notamment de leurs familles et de leurs proches qui avaient organisé une sit-in devant la prison d’Evin.
Les familles de centaines de prisonniers, inquiètent pour leur situation, se sont rassemblées devant les différentes prisons du pays, notamment la tristement célèbre prison d'Evin.
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09.01.2018 - Plusieurs journalistes convoqués et menacés dans différentes provinces
Reporters sans frontières (RSF) condamne une nouvelle fois la répression exercée par les autorités iraniennes à l’encontre des journalistes. Dans la capitale, Téhéran et les villes d’Ispahan, Machhad, Kermanshah et Mahabad, plusieurs journalistes et journalistes-citoyens ont été convoqués et interrogés par des agents du ministère des Renseignements. Le directeur du site d’information Mokeryan, Khosro Kurdpour, a été convoqué à deux reprises, le 31 décembre 2017, puis de nouveau huit jours plus tard. Pendant plusieurs heures il a été interrogé sur les informations publiées sur son site concernant les manifestations qui se sont déroulées dans la province Kurdistan (ouest du pays). Les autorités lui ont notifié que les manifestations étaient illégales et qu’il était par conséquent interdit pour les médias de publier des informations sur ce sujet. Khosro Kurdpour a déjà passé quatre ans derrière les barreaux entre novembre 2013 à septembre 2017 pour ses activités journalistiques.
Depuis le 28 décembre 2017, la vague de protestation qui secoue plusieurs villes du pays a fait au moins 25 morts et provoqué l’arrestation de plus de 3 700 personnes, dont plusieurs journalistes-citoyens. Selon plusieurs sources, au moins trois jeunes manifestants arrêtés ont été tués pendant leur détention en Arak, Dezful et la prison d’Evin de Téhéran. Le régime affirme de son côté que ces personnes “se sont suicidées”.

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