Cette révolution a marqué un changement radical dans le paysage politique du pays, démantelant les structures enracinées du régime autoritaire qui caractérisait l’Iran depuis des décennies.
Le terme « monarchie » évoque des images d’autorité absolue et de despotisme, où un seul individu exerce un pouvoir incontrôlé sans avoir à rendre compte de ses actes.
En Iran, cela s’est manifesté sous la forme du Shah, dont le règne s’est caractérisé par une mainmise sur le pouvoir, une oppression politique et un mépris des droits et des aspirations du peuple iranien.
La glorieuse révolution de 1979 ne s’est pas matérialisée dans le vide ; elle a été le point culminant d’années de mécontentement et de résistance croissants contre le régime du Shah.
Des Iraniens de tous horizons, animés par un désir collectif de réforme politique et de justice sociale, sont descendus dans la rue pour contester le statu quo oppressif.
Les catalyseurs de ce soulèvement étaient multiples, allant des inégalités économiques et des injustices sociales à la répression politique rampante et aux violations des droits de l’homme perpétrées par l’appareil de sécurité du Shah.
Au cœur de la révolution se trouvaient les forces révolutionnaires et les efforts inlassables de la jeunesse du pays, qui a courageusement affronté la brutalité et l’autoritarisme du régime.
Des organisations telles que l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI) et l’Organisation de la guérilla des Fédérations du peuple iranien (OIPFG) ont joué un rôle essentiel dans la mobilisation des masses et la galvanisation de la résistance contre le régime oppressif du Shah.
Leurs actions ont ouvert la voie au renversement de la monarchie et à l’instauration d’un nouvel ordre en Iran.
L’élan de la révolution s’est poursuivi alors que le mécontentement couvait sous la surface, alimenté par une insatisfaction généralisée à l’égard des politiques du Shah et un sentiment croissant de désillusion à l’égard du statu quo.
L’inauguration de la présidence de Jimmy Carter aux États-Unis en 1976 et le changement de politique américaine à l’égard de l’Iran qui s’en est suivi ont enhardi les dissidents, affaibli l’emprise du Shah sur le pouvoir et enhardi les forces d’opposition.
Le point culminant de ces tensions latentes s’est traduit par une série de protestations et de manifestations de masse, qui ont culminé avec des événements cruciaux tels que le Vendredi noir en 1978 et les manifestations monumentales de Tasua et d’Achoura.
Ces moments décisifs ont galvanisé l’opinion publique et propulsé la révolution vers l’avant, conduisant finalement au renversement du régime du Shah et à l’aube d’une nouvelle ère dans l’histoire de l’Iran.
Toutefois, le triomphe de la révolution a été entaché par l’usurpation de son leadership par Ruhollah Khomeini et ses forces réactionnaires.
L’absence de dirigeants révolutionnaires, dont beaucoup avaient été emprisonnés par le régime du Shah, a créé un vide de pouvoir que Khomeini a exploité pour asseoir son autorité et imposer sa vision d’une République islamique.
Le régime de Khomeini a en effet adopté les principes du Velayat-e Faqih, consolidant le pouvoir entre les mains des élites cléricales et étouffant toute dissidence.
Le passage d’un régime monarchique à un régime théocratique représentait une trahison des idéaux de la révolution et une régression par rapport aux aspirations démocratiques qui avaient alimenté le mécontentement populaire.
L’arrivée au pouvoir de Khomeini, facilitée par le vide laissé dans le sillage de la révolution, a mis en évidence les complexités et les défis inhérents à la mise en œuvre d’un changement politique significatif.
Malgré les revers et les trahisons, l’esprit de la révolution a perduré, se manifestant par une résistance solide et inébranlable contre les forces oppressives du nouveau régime.
La quête du peuple iranien pour les libertés démocratiques et la justice sociale a persisté, alimentant une nouvelle vague d’activisme et de dissidence contre le régime autoritaire du clergé.
Face à la répression et aux persécutions croissantes, les Iraniens ont continué à se mobiliser et à s’organiser, déterminés à récupérer l’héritage démocratique de la révolution et à tracer la voie d’un avenir meilleur.
L’émergence d’une nouvelle génération de militants a été le signe d’un regain d’espoir et d’optimisme pour l’avenir démocratique de l’Iran, alors que les appels à la réforme politique et à la justice sociale résonnaient dans tout le pays.
La lutte pour la démocratie en Iran est un processus continu et évolutif, caractérisé par la résilience, la persévérance et une détermination inébranlable.
Bien que le chemin à parcourir soit semé d’embûches et de défis, le peuple iranien ne se laisse pas décourager dans sa quête de liberté, de démocratie et de droits de l’homme.
Alors que l’héritage de la révolution de 1979 continue de façonner le paysage politique iranien, la quête de réformes démocratiques reste au premier plan de la conscience nationale.
La lutte contre la tyrannie et l’oppression est loin d’être terminée, mais l’engagement inébranlable du peuple iranien en faveur de la liberté et de la justice est une lueur d’espoir pour des lendemains meilleurs.
Source : INU/ CSDHI
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