Selon Haalvsh, qui couvre l’actualité dans la province de Sistan-Baloutchistan, les forces du renseignement des pasdarans ont informé la famille de Shirani, le jeudi 1er février, que Sepehr avait perdu la vie.
Selon les informations obtenues, le corps du jeune homme décédé était en la possession des services du renseignement de Zahedan au moment de la publication de cet article. Sa famille et ses proches sont actuellement engagés dans les procédures nécessaires pour récupérer le corps.
Selon d’autres informations, Haalvsh, citant ses sources, écrit : « Le mardi 31 janvier, vers 16 heures, Sepehr a quitté sa maison et son téléphone était éteint. Après des recherches et un suivi, la famille a confirmé sa détention par les forces de renseignement. Ils ont annoncé que son arrestation était due à ses activités sur les médias sociaux et ont déclaré qu’ils le libéreraient après avoir répondu à quelques questions ».
Après le vendredi sanglant de Zahedan, le 30 septembre 2022, qui a fait des centaines de morts et de blessés, la ville a été placée sous haute surveillance.
Selon la Campagne des activistes baloutches (balochcampaign), dans une mise à jour sur la nouvelle de l’assassinat de l’étudiant baloutche, Sepehr Shirani, citant des sources informées, ils ont écrit : « Les forces de renseignement ont tué Sepehr sous la torture et, dans un scénario fabriqué, ils ont fait croire qu’il s’était suicidé en se tirant une balle dans la tête et en le transférant sur le toit de sa maison. »
Une autre source informée a raconté à Haalvsh l’assassinat de ce citoyen baloutche : « Aux premières heures du jeudi, vers 4h30, le corps de l’étudiant baloutche, Sepehr, a été retrouvé sur le toit de leur appartement alors qu’il avait été tué d’une balle dans la tête. La famille ne savait pas comment il avait été libéré du centre de détention des services de renseignement à son insu et s’était rendu sur le toit de la maison. La manière dont il est mort a été mise en scène conformément aux précédents des agences de sécurité ».
Haalvsh a également écrit, citant cette source informée : « Auparavant, les forces de sécurité avaient averti l’étudiant baloutche de ses activités sur les médias sociaux et de sa présence dans les manifestations de Zahedan le vendredi, et lui avaient dit qu’il n’avait plus le droit de publier quoi que ce soit sur les manifestations, mais il n’a pas prêté attention à ces avertissements. »
Auparavant, en décembre 2023, Haalvsh a rapporté que Mahmoud Rakhshani, un étudiant de 19 ans qui avait été détenu par les services du renseignement des pasdarans dans la province de Sistan-Baloutchistan le 3 septembre 2023 et était tombé dans le coma à la suite de tortures et de blessures à la tête, est décédé le 11 décembre 2023 à l’hôpital Amir-al-Momenin dans la ville de Zabol (dans l’est de l’Iran).
Le 6 décembre 2023, Amnesty International a publié un rapport détaillant les violations commises par les pasdarans, les bassidjis, le ministère du Renseignement et diverses unités de police à l’encontre de femmes, d’hommes et d’enfants pendant le soulèvement populaire en Iran. Le rapport publie des témoignages de certaines des victimes.
Ces dernières années, de nombreux prisonniers politiques ont perdu la vie dans les centres de détention et les prisons iraniennes en raison des pressions, de la torture et du refus d’accès aux services médicaux. Cependant, le régime iranien a refusé d’assumer la responsabilité de leur mort.
Source : Iran Focus (site anglais)/CSDHI
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