Cette prisonnière politique de 72 ans est incarcérée pour avoir demandé des réponses sur la disparition forcée de son frère et de sa nièce, détenus dans les années 1980.
Son frère Hossein Rahemipour, dentiste, a été arrêté avec sa femme enceinte en 1983. Sa fille Golrou est née à la prison d’Evin.
À l’âge de 15 jours, Golrou a été séparée de sa mère pour des soins médicaux supposés et ne lui a pas été rendue. En avril 1984, les autorités ont informé la famille Rahemipour que Golrou était décédée, sans leur montrer son certificat de décès ni sa tombe.
En septembre 1984, elles ont informé la famille par téléphone que Hossein Rahemipour avait été exécuté lors des exécutions massives de prisonniers politiques. Mais le régime n’a jamais précisé le lieu de son enterrement.
Le groupe de travail des Nations unies sur les disparitions forcées ou involontaires a confirmé que Golrou Rahemipour et son père ont été victimes de disparitions forcées et a demandé au régime iranien de rendre des comptes.
Fin janvier, Mme Rahemipour a été emmenée à l’hôpital en raison de son mauvais état de santé. Elle a été renvoyée en prison 2 jours plus tard après avoir subi une angiographie cardiaque. Elle a été emmenée à la clinique de la prison à plusieurs reprises, mais n’a reçu aucun traitement sérieux.
Raheleh Rahemipour a été initialement arrêtée par les forces de sécurité à Téhéran le 12 novembre 2019, et a été transférée au centre de détention des services des renseignements du Corps des gardiens de la révolution islamique, connu sous le nom de section 2A, dans la prison d’Evin. Elle a été libérée au bout d’un certain temps. La prisonnière politique âgée a été condamnée à 6 ans de prison et a été placée en détention à la mi-novembre 2023, pour purger sa peine à la prison d’Evin. Elle a été accusée de “diffusion de propagande contre les États” et de “rassemblement et collusion contre la sécurité nationale”.
Source: CNRI Femmes
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