En outre, les inspections complètes des ateliers ne sont pas menées efficacement, et des facteurs tels que la recherche du profit, une technologie dépassée et d’autres priorités éclipsent souvent la protection des ressources humaines. Par conséquent, la fréquence des accidents du travail ne cesse d’augmenter.
Des personnes sont piégées dans des mines de charbon, succombent à des incendies dans des compagnies pétrolières, tombent d’échafaudages, endurent des chaleurs extrêmes dans des zones industrielles comme Asaluyeh ou périssent dans des usines sidérurgiques. Selon les statistiques officielles du ministère du travail du régime, en 2022, plus de 700 personnes ont perdu la vie à la suite d’accidents du travail, soit une moyenne de deux décès par jour ouvrable.
La médecine légale présente des chiffres encore plus élevés, estimant à 1 900 le nombre de décès annuels. La province de Téhéran enregistre 399 décès, suivie par Ispahan avec 176, tandis que les provinces de Khorassan-e Razavi et de Mazandaran font état de 116 décès chacune. En revanche, les provinces de Kohguilouyeh-et-Bouyer-Ahmad ont enregistré trois décès, Zanjan cinq et Ilam neuf, ce qui indique des taux de mortalité plus faibles.
Des sources non officielles citent des chiffres compris entre cinq et six décès d’accidents du travail, ce qui met en évidence les divergences entre les statistiques officielles et non officielles. Les données officielles ne prennent en compte que les travailleurs assurés, à l’exclusion des personnes non assurées, des ressortissants étrangers et des travailleurs informels, ce qui contribue aux variations statistiques.
Les travailleurs de la construction connaissent les taux de mortalité les plus élevés, et de nombreux incidents ne sont pas signalés, ce qui fait que leurs décès passent inaperçus. Plus de 90 % des accidents du travail sont évitables.
Les répercussions sociales des accidents du travail sont profondes. Chaque décès de travailleur dévaste une famille, en particulier si le défunt était un travailleur informel, car les proches peuvent ne pas percevoir de pension, ce qui entraîne une instabilité financière. Même les blessures non mortelles peuvent entraîner des difficultés considérables. L’impact sociétal plus large est incommensurable.
Une formation inadéquate, une surveillance gouvernementale insuffisante et des restrictions sur les activités syndicales exacerbent la fréquence des accidents mortels sur le lieu de travail. La Fédération nationale des retraités iraniens a récemment critiqué le contrôle réglementaire du ministère du travail et a exhorté les employeurs à donner la priorité à la fourniture d’équipements de sécurité.
Source : INU/CSDHI
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