Cette grande manifestation, qui a eu lieu dans des lieux stratégiques tels que le gouvernorat du Khouzistan, le gouvernorat d’Ahwaz et le bâtiment central de la Bank-e Melli, témoigne de l’agitation croissante qui règne parmi les travailleurs de divers secteurs en Iran.
Les manifestants, exprimant leur frustration par des chants tels que « Si nos problèmes ne sont pas résolus, il y aura des troubles à Ahwaz » et « Nous n’avons pas vu la justice, nous ne voterons plus », prennent fermement position contre l’apathie du régime. Leurs manifestations coïncident avec les pressions exercées par le régime pour obtenir la participation des électeurs aux élections législatives fictives prévues pour le 1er mars 2024.
Les manifestations des métallurgistes ont été fréquents au cours de l’année écoulée à Ahwaz. Les griefs portent sur les mauvaises conditions de travail, les statuts incertains des contrats et les pratiques de gestion médiocres. La réponse du régime a été loin d’être sympathique, les autorités ayant recours au licenciement de certains travailleurs et menaçant d’autres de licenciements, d’amendes et même de châtiments corporels.
Dans un acte de défi notable contre les mesures d’oppression, les travailleurs ont poursuivi leurs protestations malgré l’annonce par le pouvoir judiciaire, le 27 septembre 2023, de la condamnation de 17 manifestants d’INSIG à la flagellation, à l’emprisonnement ou à des amendes.
Des manifestations parallèles ont éclaté dans tout l’Iran. À Gachsaran, les travailleurs contractuels du secteur pétrolier se sont rassemblés pour réclamer des réformes de leur statut professionnel, le paiement de salaires équitables, des avantages sociaux et la suppression des intermédiaires qui les exploitent. De même, à Chabahar, les travailleurs du projet de dessalement de Makran ont protesté contre des retards de salaires, tandis qu’à Hamedan, les employés de la société pétrochimique Hegmataneh se sont mobilisés contre trois mois de salaires impayés.
En outre, à Ahwaz et à Shush, les retraités et les pensionnés de l’Organisation de la sécurité sociale ont repris leurs manifestations hebdomadaires, réclamant des pensions plus élevées, conformes aux lois du régime et à l’escalade du coût de la vie.
Les manifestations se sont étendues au champ gazier de South Pars le samedi 27 janvier, où les travailleurs contractuels de plusieurs villes se sont joints au mouvement pour réclamer une classification correcte des emplois et de meilleures conditions de travail. Ces manifestations, qui se répètent dans le sud de l’Iran, mettent en évidence un mécontentement généralisé face à la négligence constante du régime à l’égard des demandes des citoyens qui travaillent dur.
À l’approche des élections législatives en Iran, ces manifestations généralisées dans de nombreux secteurs et villes soulignent un moment critique pour le régime. Les rassemblements persistants des travailleurs et leurs demandes inébranlables de justice et de traitement équitable représentent un formidable défi pour l’autorité du régime et soulignent le besoin urgent de réformes substantielles.
Source : Stop Fundamentalism/ CSDHI
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