Après l’attaque du 7 octobre, la théocratie au pouvoir en Iran, enhardie par des années de complaisance occidentale, s’est ouvertement vantée de son rôle dans le conflit. Les hauts commandants des Gardiens de la révolution du régime ont fièrement reconnu leur formation et leur financement de ce qu’on appelle « l’Axe de la Résistance », tandis que les milices qu’ils soutiennent ont lancé de nombreuses attaques contre les forces américaines dans la région. Parallèlement, les insurgés Houthis soutenus par l’Iran dans la mer Rouge ont perturbé les activités maritimes internationales.
Cependant, alors que des mesures fermes étaient prises contre le régime et ses mandataires, les dirigeants de Téhéran ont rapidement changé de position, les commandants du CGRI proclamant à la hâte leur désintérêt pour le conflit. Ces déclarations contradictoires ont une fois de plus révélé la vulnérabilité de Téhéran.
Face aux troubles internes et à la menace imminente d’un effondrement du régime, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a eu recours à une tactique familière du fascisme religieux : exporter les crises à l’étranger. Khamenei a exploité les conflits en cours pour réprimer la dissidence dans son pays, intensifiant les exécutions, notamment celles de prisonniers politiques impliqués dans le soulèvement de 2022 dans le pays.
Pourtant, au-delà des motivations idéologiques, les intérêts économiques sous-tendent le rôle de Téhéran dans le déclenchement et la prolongation des conflits. La fluctuation du prix du pétrole, qui était en moyenne autour de 80 dollars le baril l’année dernière, mais a grimpé à 88 dollars suite aux attaques contre Israël, souligne l’influence économique de l’Iran. Les tensions en mer Rouge contribuent encore davantage à la volatilité des prix du pétrole, permettant à Téhéran de financer son programme agressif.
En 2023, l’Iran a exporté environ 1,4 million de barils de pétrole par jour, dont une part importante était destinée à la Chine. Même si cela pourrait représenter environ 41 milliards de dollars au prix du Brent, le pétrole iranien se vend généralement à rabais. En 2022, les exportations iraniennes de pétrole brut et de condensats ont généré 42,6 milliards de dollars de revenus, ce qui représente une augmentation marginale par rapport aux années précédentes.
Au milieu de ces manœuvres géopolitiques, les Iraniens ordinaires subissent le poids de la pauvreté et de l’inflation. Davoud Manzour, chef de l’Organisation du Plan et du Budget, a révélé un déficit budgétaire important le 22 octobre, l’attribuant aux écarts entre les recettes pétrolières projetées et réelles. Cependant, une grande partie des revenus pétroliers de l’Iran est consacrée au soutien des mandataires et à l’enrichissement du CGRI et de Khamenei.
Des rapports font état d’une allocation annuelle d’environ 16 milliards de dollars pour soutenir le régime d’Assad en Syrie, ainsi que d’un financement pour le Hezbollah, le Hamas et le Jihad islamique palestinien à Gaza.
À mesure que la prise de conscience mondiale s’accroît, la nécessité de s’attaquer à l’influence déstabilisatrice de Téhéran devient de plus en plus évidente. Même si soutenir les aspirations du peuple iranien à un changement de régime et répondre fermement aux actions provocatrices constituent des options principales, des sanctions globales contre le régime iranien sont essentielles pour freiner ses activités perturbatrices. Interdire le CGRI en tant qu’entité terroriste par les pays européens pourrait contribuer de manière significative à la stabilité régionale.
En faisant face à l’agression de Téhéran et en ciblant ses sources de revenus, la communauté internationale peut atténuer l’impact déstabilisateur du CGRI et ouvrir la voie à un avenir plus sûr au Moyen-Orient.
Source: CNRI
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