samedi 24 février 2024

Les métallurgistes d’Ahvaz interdits d’entrée dans l’entreprise après avoir protesté contre les mauvaises conditions de travail

 Suite à leur récente série de manifestations syndicales qui ont débuté le 13 février, un certain nombre de travailleurs du Groupe industriel national iranien de l'acier (INSIG) à Ahvaz ont vu leurs cartes d'accès bloquées, les empêchant d'entrer dans l'entreprise.

Bank-e Melli est propriétaire d'INSIG, et les travailleurs de ce complexe ont exigé à plusieurs reprises un changement de propriétaire.

La confrontation avec certains travailleurs de l’INSIG s’est produite alors que les travailleurs protestataires réclamaient une révision du plan de classification des emplois, visant à remédier à ses lacunes et déficiences fondamentales dans certains aspects, ainsi qu’à aligner les salaires sur ceux des entreprises sidérurgiques similaires.

Les travailleurs de l'INSIG à Ahvaz s'étaient déjà mis en grève pendant une semaine en janvier pour répondre à leurs revendications.

Simultanément, les manifestants ont critiqué « l'esclavage » des travailleurs par les responsables provinciaux, bancaires et commerciaux de la province du Khuzestan dans un communiqué, qualifiant d'insultant l'hésitation des dirigeants.

Le 29 décembre 2023, dans un rapport citant Hamid Haj Ismaeili, un expert dans le domaine du travail et du militantisme ouvrier, l'agence de presse Mehr a écrit que le niveau des salaires en Iran est relativement bas par rapport au monde, déclarant : « Si nous regardons Avec optimisme, nous n'avons pas un classement supérieur à 150 sur 180 pays.»

Selon l'agence de presse ILNA, le salaire horaire moyen dans les pays européens et américains se situe entre 23 et 26 euros, mais en Iran, ce chiffre atteint à peine 160 à 170 dollars pour 192 heures de travail par mois.

Cela se produit alors que le coût minimum de la vie à Téhéran a dépassé 300 millions de rials (environ 527 dollars) et qu’en Iran dans son ensemble, il a atteint 220 millions de rials (environ 386 dollars).

Ces dernières années, le nombre de manifestations syndicales et syndicales en Iran s’est accru. Ces manifestations, sous forme de grèves, de rassemblements et de marches de protestation, portent sur des problèmes tels que le retard dans le paiement des salaires, la privatisation, les licenciements, la non-application du plan de classification des emplois et les bas niveaux de salaires.

Source: Iran Focus 

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