Daya Sharifa, la mère de Ramin Hossein Panahi, en quête de justice, a été arrêtée par les forces de sécurité à Kamyaran, une ville située au sud de Sanandaj, la capitale de la province du Kurdistan iranien.
Daya Sharifa, également connue sous le nom de Sheraft Zarrini, est âgée de plus de 70 ans. Elle est une fervente opposante à la peine de mort en Iran et est connue pour être l’une des mères qui demandent justice à la suite de l’exécution de leurs fils.
Ramin Hossein Panahi, 23 ans, a été arrêté en juin 2017. Il a été vicieusement torturé dans les centres de détention des services des renseignements du CGRI et du ministère des renseignements. Il a été exécuté à l’issue d’un procès manifestement inéquitable le 8 septembre 2018, en même temps que Zanyar et Loqman Moradi, alors qu’il était en grève de la faim. Son corps a été montré à sa mère 2 jours plus tard.
Daya Sharifa se rendait pour la 2ème fois à Kamyaran avec sa fille et son gendre pour rencontrer la mère de Pejman Fatehi, l’un des 4 prisonniers politiques kurdes récemment exécutés.
Ils ont été arrêtés dans la nuit du jeudi 1er février 2024 par 3 voitures d’agents du ministère des renseignements et transférés au département des renseignements de Sanandaj.
Les forces des renseignements de Sanandaj ont menacé Daya Sharifa, l’informant verbalement qu’elle n’était pas autorisée à quitter son lieu de résidence. Ils ont insisté sur le fait qu’elle ne devait en aucun cas quitter Qoruchai, le village de Dehgolan, au Kurdistan, où elle réside, sous peine d’être arrêtée et emprisonnée.
L’un des agents des renseignements a insulté Daya Sharifa en lui disant : “Vieille femme, tu ne veux pas mourir, que veux-tu ?”. Elle a courageusement répondu : “Je suis morte depuis longtemps. Le corps qui se trouve devant vous n’est pas moi ; il porte l’âme de Ramin. Allez-y, pendez-moi encore une fois.”
Ces derniers jours, elle avait déjà été détenue à 2 reprises pendant quelques heures, ce qui l’avait empêchée de se rendre auprès des familles des jeunes hommes exécutés.
Pejman Fatehi, un homme marié de 28 ans et père d’un jeune enfant, a été exécuté le 29 janvier 2024, en même temps que 3 autres jeunes hommes dans la même affaire. Ils étaient accusés d’espionnage et ont été exécutés dans la prison de Qezal Hesar à Karaj.
Source: CNRI Femmes
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