Toutefois, cette proposition suscite des réactions mitigées au sein même du régime, le chef de l’organisation du programme et du budget estimant qu’une augmentation de 25 % est généreuse.
Malgré ces intentions, des doutes subsistent quant à la capacité de ces ajustements à répondre aux besoins urgents de millions d’Iraniens et de leurs familles, compte tenu de la forte augmentation du coût de la vie.
Les rumeurs qui circulent autour des prochaines réunions du Conseil suprême du travail suggèrent que le gouvernement pourrait présenter une proposition d’augmentation des salaires de 20 %, ce qui susciterait des protestations et des inquiétudes parmi les travailleurs iraniens et les experts.
Certains membres de la commission sociale du Parlement affirment que même une augmentation de 18 à 20 % ne suffirait pas à résoudre les problèmes des travailleurs iraniens.
Kiyoumarth Sarmadi Valeh, un député du régime, a révélé que le gouvernement avait initialement proposé une augmentation de salaire de 25 % ou plus, mais qu’il s’était contenté de 20 %.
Toutefois, il a également exprimé des doutes quant à la nécessité d’une telle augmentation, faisant écho aux préoccupations des employeurs qui estiment que l’augmentation précédente de 57 % a entraîné des protestations.
Somayeh Golpour, chef des associations syndicales, maintient qu’une augmentation de 30 % répondrait à peine aux besoins des travailleurs iraniens, surtout si l’on tient compte du taux d’inflation galopant.
Le chef de l’Organisation du programme et du budget du régime suggère qu’une augmentation plus substantielle, entre 25 et 30 %, aurait été appropriée, même si elle n’était pas politiquement opportune.
M. Golpour répond à cet argument en soulignant la disparité entre les augmentations proposées et le taux d’inflation réel, et en insistant sur les droits des travailleurs tels qu’ils sont définis dans la loi sur le travail.
Malgré les affirmations selon lesquelles une augmentation de 20 % correspond à un taux d’inflation de 44 %, les inquiétudes persistent parmi les travailleurs, exacerbées par les manifestations en cours dans plusieurs villes.
De nombreux travailleurs protestataires dénoncent les retards de salaires et le déni de leurs droits légaux, ce qui met en lumière les problèmes systémiques du monde du travail.
Des rapports font état de travailleurs confrontés à des difficultés au moment de la retraite en raison du non-paiement des primes de pénibilité, tandis que les communautés d’entrepreneurs du secteur pétrolier réclament un traitement équitable et des contrats directs avec les entreprises.
Ces doléances ont donné lieu à des manifestations devant les ministères, soulignant le mécontentement persistant des travailleurs.
Les protestations ne montrent aucun signe d’apaisement, les travailleurs iraniens du complexe gazier de South Pars et les entrepreneurs des raffineries de pétrole entrant dans leur cinquième semaine de manifestations.
Malgré ces défis, la réponse du gouvernement reste incertaine, laissant les travailleurs iraniens et leurs défenseurs poursuivre leur lutte pour des salaires équitables et les droits du travail.
Source : INU/ CSDHI
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire