jeudi 15 février 2024

Grève de la faim contre la peine de mort dans le quartier des femmes de la prison d’Evin

 Un groupe de prisonnières politiques, soutenant l’Organisation des Moudjahidines du Peuple Iranien (OMPI), a entamé une grève de la faim le mardi 13 février 2024, dans le quartier des femmes de la prison d’Evin. Leur objectif était de dénoncer la fréquence croissante des exécutions en Iran. La grève de la faim contre la peine de mort, qui vise à condamner l’application de la peine de mort, a été lancée pour la 1ère fois le mardi 30 janvier 2024 par des détenus du couloir de la mort de la prison de Qezel Hesar à Karaj, suite à l’exécution des manifestants détenus Mohammad Qobadlou et Farhad Salimi.

Grèves de la faim contre la peine de mort

Il s’agit de la 3ème série de grèves de la faim contre la peine de mort initiée par des prisonniers politiques dans plusieurs prisons, notamment à Evin, Qezel Hesar, Machad, Karaj, Machad et Saqqez. La campagne dénonce avec véhémence les exécutions et exige l’arrêt immédiat de ces actions.

Le mardi 30 janvier, plusieurs prisonniers du couloir de la mort à Qezel Hesar ont fait une annonce : “Afin d’amplifier nos voix, nous entamerons une grève de la faim tous les mardis. Nous avons choisi le mardi parce que ce jour marque souvent les derniers instants de nos codétenus, qui sont généralement transférés à l’isolement quelques jours auparavant.”

La résistance des prisonniers politiques à la machine à tuer du régime clérical se poursuit dans un contexte d’escalade inquiétante des condamnations à mort. Ces dernières semaines, les accusations portées contre les prisonniers politiques se sont multipliées, notamment les accusations de “moharebeh” (guerre contre Dieu) et de “Bagh-ye” (insurrection armée contre le régime clérical).

Jusqu’à présent, quatre prisonnières politiques du quartier des femmes de la prison d’Evin ont été accusées de “Bagh-ye”. Il s’agit de Marzieh Farsi, Forough Taghipour, Nassim Gholami Fard et Varisha Moradi.

Fin janvier, la 26e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran a convoqué un procès pour examiner les accusations portées contre Marzieh Farsi et Forough Taghipour. Cependant, les 2 prisonnières politiques ont refusé d’assister au procès, citant leur refus de reconnaître la légitimité du tribunal.

Source: CNRI Femmes 

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